Les gérants s'attendent à plus de consolidation

Ces dix dernières années, l'industrie de la gestion d'actifs a semblé vivre sur un rythme effréné. L'explosion des hedge funds, la concurrence des salles de marché, le succès des boutiques de gestion, la course aux acquisitions ou encore l'émergence de nouveaux marchés comme l'Inde, la Corée ou la Chine sont autant de facteurs ayant contribué à bouleverser le paysage mondial de la gestion.Pourtant, rien ne permet encore de prédire un ralentissement de cette cadence. Au contraire. La concentration de l'industrie est notamment promise à un bel avenir. Plusieurs participants du Forum mondial de la gestion, qui s'est tenu la semaine dernière à Monaco, s'attendent à ce que des opérations de rapprochement de type Citigroup - Legg Mason ou Merrill Lynch - BlackRock se poursuivent.Éduquer l'épargnant. Cette course à la taille semble désormais inéluctable. " La taille est un atout pour certains types de gestion comme les ETF (fonds indiciels cotés), mais aussi pour assurer l'efficacité de nos infrastructures d'investissement et de distribution ", explique Elizabeth Corley, directeur d'Allianz Global Investors en Europe. " Cette taille est nécessaire pour avoir une couverture géographique assez large de nos activités ", complète Jean-Baptiste de Franssu, le directeur général d'Invesco en Europe continentale. Giordano Lombardo, le directeur général de Pioneer Investments, enfonce le clou en affirmant qu'" en raison de l'intensification de la concurrence, la conquête de nouvelles parts de marché peut difficilement se faire sans acquisition. Les trois plus grands gestionnaires mondiaux contrôlent désormais plus de 30 % du marché ".D'autres responsables de sociétés de gestion se sont longuement attardés sur la nécessité de maintenir des efforts d'innovation tout en insistant sur la nécessité de replacer l'investisseur au centre des préoccupations. " Il nous est d'autant plus impératif d'innover que, dans notre industrie de la gestion, les barrières à l'entrée sont peu nombreuses, commente Erich Gerth, le directeur général de Janus International. L'innovation ne se résume pas au simple nombre de fonds lancés sur une année. Elle viendra davantage de la manière dont on intègre les besoins réels des investisseurs ", concède Nicolas Moreau, l'ancien directeur général d'Axa Invesment Managers. Le besoin d'éducation des épargnants n'a, du coup, jamais été aussi présent dans l'esprit des gérants présents, la semaine dernière sur le Rocher.
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