Le Spyder crée un nouveau genre

Ça a l'air d'un quad, mais ce n'en est pas un, en fait, c'est un... "Spyder ", suggère Adrien de Alexandris, responsable du produit chez BRP (Bombardier Recreational Products). Ça ne se conduit pas comme une moto, encore moins comme un scooter, en fait, cela se conduit comme un... "Spyder ! " répète Adrien de Alexandris, responsable du produit chez BRP (Bombardier Recreational Products). Cette répétition témoigne de la volonté de la firme canadienne de créer un genre nouveau dans le domaine du véhicule récréatif motorisé.Bombardier Produits Récréatifs (BRP) a quitté le groupe Bombardier en 2003 pour devenir une société privée. Ses produits phares sont les motoneiges sous la marque Ski-Doo, les motomarines (Sea-Doo), les moteurs (Johnson, Evinrude, Rotax) et les motos, essentiellement des quads et des karts (Can-Am). Jusqu'en 2007, la société proposait des véhicules sur mer, sur neige et en tout-terrain. Lancé en 2007 sous la marque Can-Am, le Spyder lui ouvre un nouveau terrain : la route.Muni de trois roues, deux à l'avant, une à l'arrière, le Spyder ressemble à une motoneige qui serait taillée pour faire de la route. Sa partie avant s'ouvre sur un coffre de 44 litres, de quoi ranger deux casques. Grâce à un moteur bicylindre en V de 998 cc (centimètres cubes) de 106 Cv, il atteint les 100 km/h en 4,5 secondes. Sa puissance maximale - " sur circuit ", précise l'entreprise... - est de 195 km/h. Il consomme entre 7 et 8 litres aux 100 km. Son réservoir de 27 litres lui donne donc une autonomie d'environ 300 km.Lancé en 2007 avec une boîte manuelle 5 vitesses, le Can-Am Spyder existe désormais avec une boîte séquentielle dite semi-automatique, modèle SE5. C'est le pouce gauche qui passe les vitesses. Ce modèle, qui sera disponible au mois de septembre, ouvre le marché à une nouvelle population : " Ceux - et celles ! - qui ont envie d'éprouver la sensation de liberté que donne la moto sans pour autant savoir conduire une moto ", précise Adrien de Alexandris. En France, le Can-Am Spyder se conduit avec le permis A, alias permis automobile. BRP espère ainsi attirer une nouvelle cible, plus féminine...S'il se conduit avec le permis auto, le Spyder n'est pourtant pas à mettre entre toutes les mains, en tout cas, pas sans un minimum d'entraînement, il s'agit tout de même d'un bolide de 1.000 cc ! Quant aux motards, ils ne sont pas forcément avantagés. Contrairement à un deux-roues, le Spyder ne se penche pas dans les virages. Ce n'est pas le mouvement du corps - et la force gyroscopique - qui fait pencher le véhicule et le fait tourner, mais ce sont les bras qui dirigent le guidon. De fait, le roadster reste à plat et bien stable dans les virages comme sur la route.OBJECTIFS DE VENTE ATTEINTSSon design très élaboré et ses couleurs (jaune, rouge ou gris) séduiront sans aucun doute, mais son prix ne le met pas à la portée de tous. Le modèle avec boîte manuelle, SM5, démarre à 17.459 euros. Le modèle séquentiel, SE5, coûte quant à lui 19.259 euros en gris et 19.739 eu- ros en jaune ou rouge. " Notre clientèle appartient plutôt aux CSP + , reconnaît Adrien de Alexandris. Ce sont surtout des hommes de 40 à 50 ans, qui choisissent ce véhicule pour leurs loisirs de week-end. " Le prix comprend un contrat d'assistance de deux ans, conclu par BRP avec Mondial Assistance. Le coût du Spyder ne semble pas être un obstacle à son succès. BRP France avoue que ses objectifs de vente 2008 ont été atteints... à la fin du mois de juin !
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