Le « lean IT » est-il le dernier concept à la mode ?Lorsqu'on mentionne les difficultés rencontrées par les directeurs des systèmes d'information, on a coutume de dire que l'informatique doit s'aligner sur les besoins des métiers. Ce n'est pas la bonne approche. Chez CA, nous avons coutume de dire que l'informatique fait partie intégrale des métiers. Dans ces conditions, il est très important de considérer la qualité du système d'information comme un tout et non comme quelque chose d'une activité marginale.Pouvez-vous définir le « lean IT » ?Prenons la métaphore de l'industrie. Il y a plus d'un siècle, nous avions des artisans dans des échoppes. Les premières automobiles ont été assemblées dans des garages. Puis, il y a quatre-vingts ans, nous sommes passés à la chaîne de montage. Depuis, plusieurs innovations ont amélioré le process. Certaines d'entre elles se sont focalisées sur qualité du produit final. Aujourd'hui, les technologies de l'information sont entrées dans l'ère de la chaîne de montage. Cependant, au lieu de nous focaliser sur les moyens de production, nous devons nous concentrer sur la qualité du produit final comme ont su le faire les meilleurs constructeurs automobiles.Utilisez-vous le « lean IT » chez CA ?Oui, pour nos besoins internes mais aussi pour tester nos logiciels avant de les mettre sur le marché. Auparavant, le calcul de l'impact d'un incident était assez difficile. Notre DSI ne pouvait pas savoir si la mauvaise performance d'une application avait un impact négatif sur la dynamique de notre chiffre d'affaires. Maintenant nous le savons. Cela facilite d'autant plus le calcul d'un retour sur investissement. Outre l'impact positif de l'amélioration de l'efficacité opérationnelle, on peut aussi calculer l'impact de l'amélioration de la qualité.Quelle est la taille de ce marché ?Le « lean IT » représente un marché d'environ 40 à 45 milliards de dollars.Propos recueillis par P. B.

latribune.fr

01 Mars 2010, 11:51

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