Le Real et Manchester City ont dopé le mercato

footballDans les coulisses du football européen, les téléphones, fax et autres boîtes e-mail ont été soumis à rude épreuve. Comme chaque année lors du mercato estival, des accords de dernière minute étaient attendus dans la soirée d'hier, jusqu'à minuit, heure de clôture du marché des transferts. Tous les regards étaient notamment braqués sur Frank Ribéry, convoité par Real Madrid mais jusque-là chèrement couvé par le Bayern Munich?Avant de connaître les derniers soubresauts du mercato, un premier bilan de ces trois mois de tractations peut être dressé. Sous l'impulsion conjuguée du Real Madrid et de Manchester City, le marché des transferts a retrouvé des valeurs inflationnistes qu'il n'avait plus connues depuis le début de la décennie. De retour à la tête du club castillan, Florentino Pérez n'a pas fait dans la demi-mesure. À l'aide d'importants prêts bancaires, le président des Galactiques s'est lancé dans un recrutement dispendieux. 250 millions d'euros déboursés, dont 94 millions pour le seul Cristiano Ronaldo ! Du jamais-vu dans le monde du ballon rond. Les richissimes propriétaires de Manchester City ont également fait parler d'eux à coups de pétrodollars. 154 millions d'euros ont servi à bâtir une équipe susceptible de rivaliser avec les ténors de la Premier League.l'écart se creuseA contrario, leurs voisins de Manchester United ? à l'instar de nombreux cadors continentaux ? se sont montrés bien plus sages. Une situation relativement inédite. « Il y a dix ans, il y avait un mouvement spéculatif beaucoup plus général. Aujourd'hui, il y a de plus en plus d'écart entre les clubs qui ne dépensent pas et ceux qui font chauffer la carte bleue de façon excessive », constate Didier Primault, économiste au CDES Limoges. Pour lui, les folies madrilènes n'ont pas influencé outre mesure le marché hexagonal. Pourtant, Lyon (70 millions d'euros) et Marseille (40 millions) se sont montrés particulièrement entreprenants. « C'est un phénomène franco-français. Les clubs de L1 dotés des plus gros budgets ont aujourd'hui des politiques plus ambitieuses. C'est surtout lié aux bons résultats qu'ils ont obtenus ces dernières années », affirme Primault. Seul le PSG a freiné ses investissements. Derrière les grosses cylindrées, la plupart des équipes sont restées fidèles à leur ligne de conduite. « Certains ont engrangé des recettes mais, conclut l'économiste, ils sont restés dans la continuité et une certaine prudence. » Alexandre Jaquin
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