Obama prête main-forte aux start-ups de la high-tech

Un taux de chômage flirtant avec les 9 % de la population active, voilà une bien mauvaise publicité pour un président des États-Unis à mi-chemin de son mandat. Afin de tenter d'améliorer le marché du travail, Barack Obama a dévoilé, lundi soir, un programme baptisé « Startup America », dédié aux jeunes pousses de la high-tech américaine, l'un des secteurs les plus créateurs d'emplois. Reprenant à son compte l'un des grands principes fondateurs des États-Unis, le président Obama souhaite que « toute personne ayant une bonne idée et se battant pour la réaliser dispose des moyens nécessaires ». Fiscalité et coaching de proCes moyens, les voici. D'abord, lors de la présentation du budget fédéral 2012, mi-février, Barack Obama proposera que les personnes investissant dans des start-up high-tech aux États-Unis soient exonérées d'impôts sur les plus-values générées par la cession de leurs participations dans ces sociétés. Et ce, de façon permanente et non plus ponctuelle, comme c'est le cas actuellement. Ensuite, le président suggérera l'octroi d'une enveloppe de 2 milliards de dollars aux jeunes entreprises américaines du secteur des technologies de l'information.Le programme « Startup America » inclut également un volet privé, baptisé « Startup America Partnership », présidé par Steve Case, cofondateur du portail Internet AOL. Dans le cadre de ces initiatives privées, 400 millions de dollars environ seront alloués par de grandes entreprises de la high-tech américaine à leurs petites soeurs. L'essentiel de cette somme proviendra d'Intel et d'IBM. Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs investira 200 millions de dollars dans des technologies nouvelles, comme le « cloud computing » (informatique à distance), la vidéo et les jeux sur appareils mobiles. De son côté, IBM - le premier groupe d'informatique au monde - déboursera 150 millions de dollars pour « coacher » des dirigeants de start-up, en particulier dans le domaine des logiciels. HP n'a pas communiqué le montant de son investissement, mais ses aides cibleront également le « cloud computing » et les applications mobiles, ainsi que les technologies d'impression et les technologies dites propres (cleantech). Bien qu'âgé de sept ans seulement, le réseau social Facebook s'est lui aussi engagé à venir en aide aux jeunes pousses de la high-tech américaine, via une quinzaine de conférences - les « Start-up days » -, qui doivent permettre aux Steve Jobs et Larry Page en herbe de bénéficier de l'aide d'experts. Avec plus de 500 millions d'utilisateurs dans le monde et une valorisation de 83 milliards de dollars, Facebook est d'ailleurs la meilleure preuve qu'au pays de l'Oncle Sam, une start-up partie d'une chambre d'étudiant peut très vite se muer en mastodonte.
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