Sarkozy promet une année « utile » à la protection des Français

Prudence. Lors de ses voeux télévisés ? et pour la première fois sur Internet ? Nicolas Sarkozy a fait preuve de sobriété. Le chef de l'Etat, qui avait vanté le 31 décembre 2007 « une politique de civilisation » ou s'était fait le chantre d'une année du « renouveau » le 31 décembre 2009, s'est fait plus modeste vendredi dernier en souhaitant aux Français « une année utile ». Reprenant ainsi à son compte une expression de son prédécesseur, Jacques Chirac. Mais « utile » ne doit pas rimer avec immobile, selon Nicolas Sarkozy, pour qui cette année 2011 devra être mise à profit pour conduire des réformes, « parce que c'est la seule façon de protéger la France et les Français ». Cette thématique, déjà largement déclinée par le président de la République le 16 novembre dernier, débouche sur une feuille de route pour 2011. Au menu de l'année qui s'ouvre, le chef de l'Etat a cité la réforme de la dépendance, « car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge ». Le « Journal officiel » du 30 décembre a d'ailleurs porté création du comité interministériel de la dépendance présidé par François Fillon, et dont le rôle est de préparer le débat national sur le sujet avant d'éventuelles décisions.Deuxième réforme citée par Nicolas Sarkozy : la fiscalité. Avec l'harmonisation de la fiscalité, le président de la République dit vouloir protéger les Français des « délocalisations ». à noter que lors de son intervention, Nicolas Sarkozy n'a évoqué ni le bouclier fiscal, ni l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Cette remise à plat de notre fiscalité devrait se traduire dans un collectif budgétaire qui sera présenté à la fin du printemps, et elle devrait s'appuyer sur des travaux demandés à la Cour des comptes et qui devraient être connus en février. Jurés populairesEnfin, le troisième chantier évoqué par le chef de l'Etat a été l'introduction de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, qui doit protéger les Français « de la violence chaque jour plus brutale » des délinquants multirécidivistes. C'est aussi au nom de la protection des Français que Nicolas Sarkozy a demandé à ces derniers de ne pas croire ceux qui proposent de sortir de l'euro car « ce serait une folie », a souligné le chef de l'Etat, selon qui « la fin de l'euro serait la fin de l'Europe ». Le président de la République a également réaffirmé son objectif de réduction des déficits, « sous peine de voir notre indépendance gravement menacée ». C'est vêtu de ses habits de président « protecteur et réformateur », espérant capitaliser sur la présidence du G8-G20, que Nicolas Sarkozy aborde 2011 avec en ligne de mire l'échéance de 2012. Anne Eveno
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