Numéro un en France dans le traitement de documents et le marketing services et numéro deux dans les moyens de paiement, Tessi s'oriente vers une nouvelle année record. « Nous avons connu en 2010 une croissance organique significative et des résultats encore meilleurs qu'en 2009 », se félicite ainsi Marc Rebouah, le PDG. La société basée à Grenoble (Isère) affichera, encore en 2010, une forte rentabilité. Quant à son chiffre d'affaires, de 224,2 millions d'euros en 2009, il sera lui aussi en croissance. Sur les neuf premiers mois de 2010, la progression atteint 5,6 %, avec un chiffre d'affaires de 174,3 millions d'euros. Et toutes les activités du groupe y ont contribué : Tessi Moyens de Paiement a progressé de 3,1 % à 83,4 millions d'euros, Tessi Traitement de Documents de 11,4 % à 57,2 millions d'euros, Tessi Marketing Services de 2,1 % à 29,3 millions d'euros, et les autres activités de 3,9 % à 4,4 millions d'euros.sur tous les continentsCréée en 1971 et alors spécialisée dans la saisie de données, Tessi accompagne désormais les entreprises dans la gestion de leurs informations, moyens de paiement et transactions en devises et en or. « Quand j'ai repris la société, en 1979, elle ne comptait qu'une soixantaine de collaborateurs. Il y en a aujourd'hui 3.300 », rappelle Marc Rebouah. Le secret de cette réussite ? La combinaison de deux types de croissances, organique et externe. Tessi a ainsi bâti, en partie, son développement sur les rachats successifs de structures liées à la saisie de données, puis au traitement de chèques et au marketing opérationnel. « Quand une technologie nous intéresse, nous la rachetons. Nous rachetons aussi d'autres sociétés pour leur clientèle et quand il y a les deux, c'est encore mieux ! », résume le PDG. Résultat : le groupe compte à ce jour 62 sociétés. Autre raison de ce succès : des investissements croissants en R&D. « Nous avons beaucoup investi dans la technologie. Un grand nombre de nos logiciels de traitement de chèques connaissent ainsi un grand succès. » Et ce développement semble loin d'être terminé. « Nos perspectives de croissance restent encore très importantes, à la fois organique et externe », assure le PDG qui confie : « Nous étudions actuellement le rachat de nombreuses sociétés et devrions boucler plusieurs acquisitions » prochainement.Tessi s'est également développé à l'international. Pour mieux servir ses clients, présents sur tous les continents, le groupe s'est doté de plusieurs filiales, en Belgique, en Tunisie, à l'île Maurice, au Vietnam, aux États-Unis et au Brésil. Il compte poursuivre ce développement à l'étranger et mise tout particulièrement sur l'Europe, l'Amérique du Nord et du Sud et l'Afrique.Les résultats de l'entreprise n'ont cependant pas empêché la chute du cours de Tessi, cotée depuis 2001 sur Nyse-Euronext (compartiment C). Celui-ci a ainsi enregistré, en octobre et novembre, une perte de plus de 13 % de sa valeur. « Cette baisse brutale est survenue sur des résultats que je trouvais très bons. C'est incompréhensible », estime le PDG qui ne regrette pourtant pas l'entrée en Bourse. « Nous voulions accroître notre notoriété et obtenir les moyens supplémentaires, explique Marc Rebouah, qui détient encore 51 % du capital, contre 75 % auparavant. Nous avons vraiment sauté une marche grâce à l'entrée en Bourse. Cela nous a rendus encore plus ambitieux et nous a permis d'entrer dans un cercle vertueux. »

latribune.fr

02 Jan 2011, 23:22

Partager :