Les innovations tirent l'électronique grand public

Ce n'est pas un hasard si le bénéfice trimestriel de Samsung, publié vendredi, a été multiplié par sept en un an. Les consommateurs ne se font plus prier pour acheter des téléviseurs à écran platet autres appareils high-tech. Et ils sont dans les starting-blocks pour acquérir le petit dernier du secteur, à savoir les tablettes tactiles comme l'iPad d'Apple, puisque le bureau de recherches Gartner estime à 10,5 millions le nombre de tablettes (toutes marques confondues) qui seront vendues cette année, dans le monde.La crise n'est pourtant pas terminée et le chômage demeure élevé dans bien des pays matures tels que la France. Comment expliquer, dès lors, ce regain d'appétit des consommateurs pour des produits qui sont tout sauf des biens de première nécessité ? D'abord, depuis deux ans que la crise a éclaté, les ménages sont las de se priver. Leur pouvoir d'achat stagne, mais leur « vouloir d'achat », une notion développée entre autres par le cabinet d'études GfK, refait surface. Oh, il ne s'agit pas de revenir à l'époque bling-bling, mais tout simplement de se faire à nouveau un peu plaisir. Une envie qui, en ces premiers mois de l'année 2010, coïncide avec une avalanche de nouveautés dans le domaine de la high-tech. L'iPad sera commercialisé en Europe à la fin du mois. La nouvelle version de l'iPhone est attendue pour cet été. Les téléviseurs à écran 3D (lire aussi page 31) sont déjà sur le marché, dans la perspective de la Coupe du monde de football, qui débutera le 11 juin. optimismePour les économistes du cabinet Xerfi, la consommation de produits électroniques de loisirs devrait donc continuer à bien se comporter en France. Au premier trimestre, déjà, l'électronique de loisirs a permis au poste « équipement du logement » d'afficher une hausse - de 1,1 % - des dépenses de consommation, alors que celles-ci ont diminué dans tous les autres postes du budget des ménages français, comme l'automobile et le textile, selon l'Insee (Institut national de la statistique). Si les consommateurs des pays matures sont de nouveau prêts à investir dans la high-tech, ceux des pays émergents le sont encore davantage. Pour le bonheur des sociétés des technologies de l'information, très internationalisées pour la plupart. D'après une étude d'Accenture, les consommateurs en Chine, en Inde, en Malaisie et à Singapour sont « deux fois plus disposés » que leurs homologues américains, français, allemands et japonais à acheter des produits high-tech, au cours des douze prochains mois. Par exemple, 52 % des consommateurs de pays émergents interrogés par Accenture ont l'intention d'acheter un smartphone cette année, contre 20% seulement pour ceux des pays matures. Un écart qui résulte du « boom » de la classe moyenne dans ces pays. C. L.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.