le chef du gouvernement espagnol sur la sellette

Alors que s'achève sa présidence en demi-teinte de l'Union européenne, le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, est en mauvaise passe dans son pays. Le 27 mai, le Parti socialiste (PSOE) s'est ainsi retrouvé seul à voter les mesures de rigueur de son gouvernement. Aucun autre parti n'a souhaité s'associer à la gestion de la crise du chef du gouvernement, accusé d'improvisation et de concentrer les mesures de rigueur sur les plus faibles. Le dirigeant socialiste, qui depuis 2004 avait amélioré le niveau des retraites, augmenté de 37 % le salaire minimum, offert 2.500 euros aux parents de chaque nouveau-né, a dû annoncer la baisse des salaires des fonctionnaires, le gel des retraites pour 2011 et la suppression du «  chèque-bébé », entre autres. Il prépare en outre un nouvel impôt pour les plus riches.Avec la crise, le pays, devenu la cible des marchés financiers, est passé des excédents budgétaires aux déficits abyssaux (11,2 % en 2009) et a vu le chomage atteindre les 20 %. Les chiffres de mai dévoilés mercredi indiquent cependant une baisse de 1,84 %, la plus forte en trois ans. réforme impopulaireDéjà affaibli, Zapatero risque de perdre encore de son crédit politique, si le gouvernement est amené à élaborer seul la réforme du travail, en cas d'échec, probable, des négociations entre partenaires sociaux. L'exécutif, qui adoptera le projet au plus tard le 16 juin, devra alors assumer seul le poids politique d'une réforme potentiellement impopulaire, et aura des difficultés à faire voter le texte.De même, le vote du budget 2011 s'annonce ardu. S'il n'est pas adopté, certains partis appellent à des élections anticipées, un scénario écarté par Zapatero. Le dernier sondage de Publiscopio pour le quotidien « Público » indique qu'en cas d'élections, le principal parti d'opposition, le PP conservateur de Mariano Rajoy, l'emporterait avec 40,4 % des voix contre 34,1% pour le PSOE de Zapatero, sans successeur officiel. Pour autant, la droite peine à capter les voix des nombreux déçus, de Zapatero. Gaëlle Lucas, à Madrid
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