Les marchés européens encore portés par le sommet de Bruxelles

La Bourse de Paris a terminé en hausse lundi, dans l\'espoir de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne qui viendraient conforter les annonces faites la semaine dernière au sommet de Bruxelles.  Le CAC 40 a pris 1,36% à 3.240,20 points dans un volume d\'échanges assez fourni de 3,604 milliards d\'euros. Sur les autres places européennes, Francfort a pris 1,24%, Londres 1,25%. L\'indice Eurostoxx 50 a gagné 1,21%.Les investisseurs semblaient toujours satisfaits de l\'accord obtenu en fin de semaine dernière à Bruxelles, qui propose l\'intervention des fonds de secours pour aider les pays en difficultés, l\'esquisse d\'une union bancaire et un pacte de croissance. Mais, selon M. Murail, le rebond du marché reste \"surtout technique, beaucoup d\'opérateurs rachetant des actions des banques pour couvrir leurs positions vendeuses, et la tendance reste fragile\". Il reste en effet de nombreuses inconnues, en particulier quant au lancement du nouveau fonds de secours (MES) et à son fonctionnement. Les investisseurs pourraient en savoir plus lors d\'un Eurogroupe lundi 9 juillet.Décision attendues à la BCE\"Les investisseurs anticipent une décision de la Banque centrale européenne (jeudi) qui viendrait soulager encore la zone euro\", souligne Renaud Murail, gérant d\'actions chez Barclays Bourse .  Les économistes s\'attendent à ce que l\'institut de Francfort baisse son taux directeur, actuellement à 1%, soit son plus bas niveau historique, au moment où l\'activité économique de l\'union monétaire patine et où l\'inflation semble maîtrisée. Pour les analystes de Saxo Banque, \"cette décision s\'inscrirait dans la continuité avec les mesures adoptées lors du sommet\" européen des 28 et 29 juin.Par ailleurs, les indicateurs européens restent très préoccupants. Le taux de chômage dans la zone euro a atteint en mai un nouveau record, à 11,1% de la population active, tandis que l\'activité du secteur manufacturier a enregistré en juin sa plus forte contraction trimestrielle depuis trois ans, selon Markit. L\'économie américaine continue, pour sa part, à envoyer des signaux contradictoires. Les dépenses de construction ont certes connu en mai leur hausse la plus forte en dix-sept mois, mais l\'indice ISM manufacturier, très suivi par les opérateurs, a reculé plus fortement qu\'attendu.Valeurs bancaires en hausseLes valeurs bancaires ont tiré le marché parisien vers le haut. BNP Paribas a gagné 4,33% à 31,65 euros et Société Générale 2,93% à 18,95 euros. Crédit Agricole a enregistré la plus forte hausse de la cote (+6,91% à 3,71 euros). La Banque nationale de Grèce, premier établissement commercial du pays, a confirmé être en discussion avec Crédit Agricole au sujet d\'Emporiki, la filiale grecque de la banque verte en grande difficulté. PSA Peugeot Citroën a été la lanterne rouge du CAC 40 (-3,90% à 7,45 euros) alors que ses ventes de voitures neuves ont reculé de 9,5% en juin en France.A l\'inverse, Renault a gagné 1,65% à 31,96 euros alors que ses ventes ont progressé de 9,5% sur la même période. GDF Suez a pris 0,77% à 18,90 euros. Le gouvernement rendra \"dans les jours qui viennent\" sa décision sur les tarifs du gaz, a indiqué le ministre de l\'Economie et des Finances Pierre Moscovici, laissant entendre qu\'il refuserait au groupe la hausse de 5% que le géant gazier réclame depuis des mois. EuropaCorp a encore grignoté 0,90% à 2,24 euros, ce qui porte sa progression sur les cinq dernières séances à près de 32%. Selon Natixis, l\'action a encore un potentiel de progression important. Enfin, ST Dupont a chuté (-4,88% à 0,39 euro) après avoir enregistré un bénéfice net en recul d\'un tiers sur son exercice décalé 2011-2012 clos le 31 mars, malgré des ventes en nette hausse.
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