STYLELes joailliers n'ont de cesse de revisiter leur passé. Parmi eux, Van Cleef & Arpels rachète à travers le monde ses bijoux anciens afin de les présenter et de les mettre en vente dans sa « galerie du patrimoine ». Chez Cartier, le département Tradition mène de véritables investigations pour retrouver les produits antérieurs à 1970 (bijoux ou objets précieux) et les exposer à travers le monde. Série limitéeDe même, la spécialiste du bijou vintage Lydia Courteille et Dior Joaillerie chinent aux quatre coins du globe des trésors enfouis pour réaliser leurs créations en série limitée. Quand la première « crée ce qu'elle n'en finissait plus de rechercher dans sa vie d'antiquaire », la seconde, Victoire de Castellane pour Dior Joaillerie, monte ses camées du XVIIIe ou du XIXe siècles en bagues ou en boucles d'oreilles, mariés à des diamants ou à des pierres fines. Toutes sont des créations hors norme, sublimes, mais? hors de prix.La bijouterie fantaisie, elle aussi, succombe à la tentation du passé. Jusqu'au 7 novembre, le magasin Merci rend ainsi hommage aux créations de Gablonz, un petit village de République tchèque, à la frontière allemande, qui a vu naître, à la fin du XIXe siècle, une verroterie, aujourd'hui disparue. « Ces bijoux en verre ancien sont très originaux et permettent [à partir de 100 euros] de se créer son propre style », indique Daniel Rozensztroch, le directeur artistique de la boutique. Pour lui, ces créations d'avant-guerre ont du sens, « elles représentent exactement ce que les gens recherchent ».Fantaisie pour tousDe son côté, Olwen Forest, installée au c?ur des puces de Saint-Ouen, au marché Serpette, voit défiler dans ses boutiques « tous les âges et tous les milieux, notamment des hommes, de plus en plus nombreux ». Ils viennent découvrir les bijoux fantaisie qu'elle collectionne dans son exposition « Bijoux de provocation », qu'elle présente jusqu'au début 2010 ? on découvre ainsi des pièces inspirées par la transgression d'Elsa Schiaparelli et de Kenneth Jay Lane à partir de 300 euros. Des prix somme toute très raisonnables pour (se) faire plaisir. Julie André

latribune.fr

03 Sept 2009, 1:47

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