F1  : Renault vers la sortie ?

orts mécaniquesIl y a encore une dizaine de jours, le ciel semblait dégagé au-dessus du garage Renault F1. L'intronisation du pilote franco-suisse, Romain Grosjean, formé au Renault Driver Development (programme de détection de jeunes talents maison), avait laissé percer quelques rayons de soleil au milieu d'une saison plutôt maussade. Afin de pallier le départ annoncé de Fernando Alonso l'an prochain (certainement chez Ferrari), les dirigeants français s'étaient mis en tête d'attirer une pointure. Kimi Räikkönen et Robert Kubica avaient notamment été approchés. De quoi nourrir quelques ambitions en vue du prochain exercice. A priori. Car si le beau temps vient généralement après l'orage, l'inverse peut également se produire?Renault F1 a pu le constater ce week-end lorsque son horizon s'est subitement assombri. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a ouvert une enquête à l'encontre de l'écurie française, soupçonnée de tricherie lors du Grand Prix de Singapour 2008. Une course durant laquelle le pilote Nelson Piquet Jr (licencié il y a un mois) aurait reçu l'ordre d'accidenter volontairement sa monoplace afin de faciliter la victoire de son coéquipier Fernando Alonso. Si ces accusations se révèlent exactes, la firme au losange risque une sanction exemplaire, qui pourrait prendre la forme d'une amende. En 2007, McLaren avait, par exemple, écopé de 70 millions d'euros dans l'affaire d'espionnage industriel qui l'opposait à Ferrari. La FIA pourrait également décider d'annuler les points marqués par Renault cette saison. Une décision qui aurait un impact financier important puisque les primes de performance versées aux écuries dépendent de leur classement en fin de saison. Enfin, elle pourrait prononcer son exclusion pure et simple de la compétition. Une situation qui devrait vraisemblablement pousser Renault, qui a dépensé 370 millions d'euros l'an passé en F1, à quitter ce sport. D'autant que son unique client, Red Bull Racing, a récemment décidé de ne plus utiliser ses moteurs. Un manque à gagner (estimé à 15 millions d'euros par an) qui s'ajoute au retrait du groupe bancaire ING, son sponsor titre, et à l'exode programmé de son pilote vedette, Fernando Alonso (son principal argument marketing). Plus rien ne semble donc retenir Renault au sein du paddock.image écornéeà la peine sportivement ? seulement huitième au classement constructeur ? et engluée dans des frasques extra sportives, la marque prend le risque d'écorner son image si elle poursuit l'aventure. Un choix délicat à l'heure où Citroën gagne en rallye et surfe sur les exploits de Sébastien Loeb. La semaine passée, Renault avait déjà failli être privé du Grand Prix d'Europe après avoir porté atteinte à la sécurité de ses concurrents lors de la course précédente. Mais la nouvelle affaire qui pèse sur l'équipe pourrait cette fois lui être fatale. à moins que Carlos Ghosn, le président de Renault, qui souhaite officieusement se retirer de la F1 depuis quelques années, n'en profite pour prendre les devants. Une éventualité qui précipiterait le départ de Flavio Briatore, directeur de Renault F1, à la tête d'une embarcation qui semble condamnée à couler? n
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