Les métaux se sont joués de la crise

matières premièresLes cours des matières premières ont joué aux montagnes russes en 2009. Après un début d'année difficile, qui a vu les prix de l'énergie sombrer, la classe d'actifs a bénéficié d'un afflux massif de capitaux. Chute du dollar et crainte de l'inflation ont incité les investisseurs à diversifier leurs portefeuilles en misant sur du solide. Les métaux, aussi bien les non ferreux que les métaux précieux, en ont largement profité. Et c'est un petit métal, le plomb, qui remporte la palme des hausses constatées cette année. La tonne de plomb sur le London Metal Exchange a vu son cours bondir de plus de 170 % ! Mais c'est surtout l'aluminium, dont le composant, la bauxite, est le minerai le plus courant de la croûte terrestre, qui a surpris. Le métal a attiré des investissements purement spéculatifs en raison des décalages constatés entre les cours à moyen et court terme qui ont permis de sécuriser un rendement : une certitude bienvenue en ces temps d'hésitations de l'économie mondiale. Cette tendance pourrait s'interrompre. « Ironiquement, c'est la perspective d'un redémarrage de l'économie américaine, de nature à soutenir le dollar, qui pourrait peser sur les métaux », assurent les analystes de Barclays Capital.le sucre en hausseLes métaux précieux ont également suscité l'adhésion des investisseurs institutionnels malgré un rendement nul. L'or a ainsi bondi de près de 25 % sur l'année et battu tous ses records. Enfin, parmi les « soft commodities », le sucre s'est largement démarqué à la hausse en raison de la faiblesse de la récolte indienne, qui conduira à un nouveau déficit en 2010. Le cacao a aussi franchi des records, alors que la production ivoirienne ne cesse d'inquiéter. Côté combustibles, le pétrole a repris ses lettres de noblesse avec une multiplication par deux de ses cours par rapport à son plus-bas de février dernier. Plombé par une demande en berne et une augmentation de la production américaine, le gaz naturel s'est désolidarisé du brut en reculant de 36 %. A. R.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.