James Desban, bâtisseur d'usines en Inde

Après cinq ans de présence en Inde et le lancement de deux usines, James Desban peut passer pour un baroudeur de l'industrie française dans le pays. Car le directeur général Inde des activités sièges de Faurecia s'est colleté avec les réalités de terrain d'un pays qu'il juge « difficile » mais stimulant...Rien ne prédestinait ce Parisien de 44 ans, aux yeux bleus et aux cheveux cendrés, à implanter des installations industrielles dans un pays exotique. Après ses études à l'Estaca (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile), cet ingénieur passe d'abord trois ans dans une PME de Saint-Nazaire avant d'entrer chez Bertrand Faure, devenu depuis Faurecia. Là, il travaille dix ans dans la recherche-développement de l'équipementier automobile, dans les Vosges, puis à Paris. Jusqu'à ce qu'une ouverture inattendue se présente : « Je voulais changer de secteur, on m'a proposé de partir en Inde... » explique-t-il. Une proposition qui tenait du challenge : « Il y a cinq ans, Faurecia était tout petit ici, ma mission était de nous développer. » L'installation se fait d'abord à Bangalore où Faurecia avait une activité. Avec un problème : la ville est loin des grands centres de production automobile, handicap majeur dans un pays où les transports demeurent problématiques. Deux ans plus tard, James Desban se transporte donc à Delhi pour y ouvrir une première usine courant 2009 après « une longue préparation », soupire-t-il. Employant 120 personnes, cette usine qui fabrique des mécanismes de sièges automobiles aura nécessité dix-huit mois de travail, marqués par des très longues négociations. « Le problème, souligne-t-il, c'est que nous essayons d'appliquer des plannings standards dans un pays qui n'a pas le même référentiel au temps que nous et où les délais sont imprévisibles... »excellents collaborateursSeul expatrié de la branche sièges de Faurecia en Inde, James Desban doit « tout suivre dans le détail », dans un pays « qui est celui de l'imprévu ». Reste que le patron français, qui se félicite d'avoir trouvé d'excellents collaborateurs indiens, mène actuellement à bien la construction de sa deuxième usine, à Pune près de Bombay, qui devrait ouvrir l'été prochain. Les difficultés de la vie quotidienne en Inde ne sont pas réservées à la seule sphère professionnelle : « Il y a des bulles comme les hôtels de luxe adaptées aux étrangers. Mais dès qu'on en sort, c'est à nous de nous adapter. » Mais le pays est également attachant : James, qui vit ici avec son épouse et ses deux filles, a « adoré toutes les vacances » qu'il y a passées. Fort de l'expérience accumulée, et alors que ses cinq ans de présence en Inde sont déjà très supérieurs au séjour moyen des cadres français ici, James Desban se dit prêt à « repartir à peu près n'importe où ». À une seule condition : que la nouvelle mission soit intéressante. nJames Desban est directeur général Inde des activités sièges de Faurecia.
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