Une dynamique haussière semble s'être installée sur les marchés boursiers européens. Du moins, en apparence. Pour la deuxième semaine d'affilée, les principaux indices du Vieux Continent se sont inscrits en hausse. D'un vendredi à l'autre, le FTSE 100 progresse de 1,85 % tandis que le Dax gagne 3,36 %. A Paris, le CAC 40 n'est pas en reste. Malgré un début de semaine poussif, l'indice a terminé sur une hausse hebdomadaire de 2,07 %, aidé en cela par le nouveau plus haut depuis début juin 2008 atteint par le Dow Jones vendredi. Permettant ainsi à l'indice parisien de limiter son repli à 1,35 % depuis début mars, malgré les tensions géopolitiques, les événements du Japon et la perspective d'un resserrement de la politique monétaire des banques centrales. D'ailleurs, le CAC 40 s'octroie un gain honorable de 6,57 % depuis début janvier. Toute la question est maintenant de savoir si l'indice parisien dispose de suffisamment de carburant pour atteindre, voire dépasser ses plus-hauts annuels du 18 février à 4.157,14 points.Hausse « sans conviction »Selon Jérôme Vinerier, analyste technique chez IG Markets, le rebond constaté depuis le 16 mars et le retour du VIX, l'indice de volatilité du S&P 500, sous sa moyenne historique, pourraient permettre au CAC 40 de renouer avec ses pics annuels. De son côté, Franklin Pichard, directeur chez Barclays Bourse, est plus prudent. «Au regard du peu de volume de transactions, moins de 3 milliards en moyenne par jour, la hausse semble s'être effectuée sans trop de conviction », indique-t-il. Pour lui, le marché ne devrait pas connaître une correction à court terme alors que le seuil de résistance du CAC 40 se situerait aux alentours de 4.040-4.050 points. « Il n'y a que très peu de catalyseurs pour aller bien au-delà », estime-t-il. L'expert pense que les publications de résultats du premier trimestre, qui débuteront lors de la seconde quinzaine d'avril, seront déterminantes, après la prudence affichée par les entreprises lors de la présentation de leurs résultats annuels. Selon lui, « soit une correction technique s'en suivra, soit le CAC 40 bondira au-delà 4.100 points ». Rebond somme toute modeste pour un indice, qui n'a pas encore, contrairement à certains de ses comparables européens, retrouvé ses niveaux pré-Lehman voisins de 4.300 points. Jacques Nédellec

latribune.fr

03 Avr 2011, 21:24

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