BPCE et Natixis vont unir leurs activités d'assurance dommages

BPCE et Natixis accélèrent leurs coopérations. Après l'intégration des paiements et du crédit-bail, les deux banques vont s'attaquer au chantier de l'assurance dommages. Selon plusieurs sources proches, BPCE et sa filiale Natixis mènent actuellement un inventaire de leurs deux partenariats en assurance dommages. L'objectif final est de rapprocher leurs filiales respectives pour réaliser des économies de coûts en créant une seule usine de production. Pour le moment, « aucun projet n'est à l'ordre du jour », explique-t-on chez BPCE. Mais la réflexion est bien en route et devrait aboutir à une décision d'ici la fin de l'année.L'assurance dommages des Caisses d'Épargne provient de sa filiale GCE Assurances dont la Macif (25 %) et la Maif (15 %) sont les actionnaires depuis deux ans et les partenaires industriels depuis 2005. En face, les Banques Populaires se fournissent auprès d'Assurances Banque Populaire, une filiale commune (50/50) entre Natixis et Maaf (voir graphique).À terme, les deux filiales devraient être rassemblées pour ne constituer qu'une seule société d'assurance dommages qui fournira les deux réseaux de BPCE. La logique du plan stratégique du groupe voudrait que ce nouvel ensemble soit détenu par Natixis qui est destiné à devenir l'usine de production des produits financiers du groupe. Ce modèle répliquerait celui qui a été mis en place pour le rapprochement des activités de paiements et de crédit-bail du groupe, désormais logés chez Natixis.une cohabitation difficileRestera à savoir quel modèle sera choisi entre les deux filiales et avec quels partenaires. Il y a six mois, le groupe avait l'idée de conserver Macif-Maif ainsi que Maaf au capital de la nouvelle entité, selon une source proche du groupe. Mais faire cohabiter deux concurrents frontaux (Macif-Maif étant regroupé dans le groupe Sferen et Maaf au sein de Covéa) s'avère difficile. « Le plus logique serait de sortir Maaf », ajoute cette source. En effet, la mutuelle n'est que le fournisseur des Banques Populaires, avant tout tournées vers les PME. Il suffirait de racheter leur part dans Assurances Banque Populaire dont la taille reste modeste (202 millions de chiffres d'affaires en 2009).participations croiséesAlors que en face, le partenariat entre les Caisses d'Epargne et Macif-Maif est bien plus large puisqu'il concerne aussi l'assurance santé et les services à la personne. D'autre part, la filiale d'assurance de l'Écureuil étant plus grande (440 millions de chiffre d'affaires en 2009), le rachat de la part de Macif-Maif serait plus coûteux. Mais surtout, leur partenariat est plus intégré puisque c'est directement GCE Assurances qui produit l'assurance dommages grâce au savoir faire de Macif-Maif. Se séparer des deux mutuelles obligerait BPCE à « casser » l'usine de production déjà existante. Alors que d'autres partenariats sont par ailleurs en place : BPCE et Macif-Maif ont des participations croisées dans leurs filiales respectives Meilleurtaux et Socram. Avec l'arrivée le 1er septembre de Paul le Bihan, l'ancien patron de GCE Assurances, nommé directeur général de Sferen (holding de Macif-Maif-Matmut), les liens entre les deux partenaires semblent au contraire se resserrer.
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