Normale Sup ouvre ses portes aux étrangers

Le temps d'un été, Normale Sup, l'école prestigieuse de la rue d'Ulm, se démocratise. Depuis 2007, pendant trois semaines, elle accueille une cinquantaine d'étudiants étrangers et leur permet d'accéder à l'excellence normalienne. « Un été à l'ENS » fonctionne en association, gérée par les étudiants de l'École normale supérieure. Pour Céline Barral, directrice de la session 2010, un campus d'été est avant tout un moyen de faire découvrir l'école, même à ceux qui n'en n'ont pas les moyens : « Sur 56 étudiants cette année, 26 ont obtenu une bourse. Il y a, par exemple, une étudiante camerounaise pour qui l'intégralité du voyage a été payé ! » Des bourses financées grâce à l'aide de l'école et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Car sans bourse, les frais d'inscription sont élevés. Pour venir suivre trois semaines de cours sur les bancs de l'ENS, l'étudiant devra débourser pas moins de 1.300 euros, et compter 670 euros pour être logé à l'internat.Programme chargéChaque année, une centaine d'étudiants étrangers seulement postulent au programme. Mais l'association ne veut pas élargir la promotion d'étudiants accueillis : « Nous n'en avons pas les moyens et cela risquerait de nuire à la qualité de nos cours », justifie Céline Barral. Pour les étudiants, le programme est chargé. En plus des cours de français le matin, ces normaliens d'un été peuvent choisir parmi un panel assez large d'ateliers pratiques : analyse filmique, architecture, philosophie des sciences, écriture ou improvisation théâtrale. Un programme varié qui enchante les étudiants. Zhanna Popova, 20 ans, étudie l'histoire et la sociologie à Moscou. Elle suit avec attention le cours d'architecture proposé. « Je me spécialise en sociologie urbaine, précise Zhanna, le cours d'architecture est très utile pour moi, et on ne me le propose pas dans mon université. » Un mélange inédit de cours pour mettre en avant les ressources de l'ENS, qui souffre d'une mauvaise visibilité à l'étranger. « Le campus d'été est aussi un moyen de montrer aux étudiants étrangers que notre école est dynamique et vivante », acquiesce Céline Barral. D'autant que parmi les étudiants accueillis cette année, la plupart viennent d'écoles prestigieuses comme Yale et Columbia aux États-Unis, Fudan à Shanghai ou Waseda à Tokyo. Aglaé de Chalu
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