La consolidation se poursuit dans les laboratoires

harmacieLes publications de bans de mariage deviennent une habitude dans l'industrie pharmaceutique. Après le rachat, fin juillet, de la division vétérinaire de Merck par Sanofi-Aventis pour 4 milliards de dollars, une nouvelle opération de rapprochement est en cours. Le japonais Dainippon Pharma projette de mettre la main sur son homologue américain Sepracor. Il prévoit pour cela de débourser 2,6 milliards de dollars, soit peu ou prou le montant de son chiffre d'affaires annuel, qui avoisine 2,9 milliards d'euros. L'intérêt de l'opération pour le groupe nippon est double. Elle lui permettra de doper sa force de frappe commerciale, notamment à l'international, et ainsi d'optimiser le lancement de son nouveau produit phare, le lurasidone, utilisé dans le traitement de la schizophrénie.Grâce à cette acquisition, Dainippon Pharma réalisera 40 % de ses facturations en dehors du pays du Soleil-Levant, contre seulement 10 % actuellement. Autre avantage : la société élargira son portefeuille de médicaments, qui comptera tous les produits phares de Sepracor, comme Lunesta prescrit contre l'insomnie, Xopenex (asthme) et un projet thérapeutique expérimental contre l'épilepsie.au prix fortMais, pour son emplette, Dainippon Pharma va payer le prix fort. La transaction valorise Sepracor à 19 fois son excédent brut d'exploitation contre une moyenne de 15 fois observée lors des dernières fusions. La prime de rachat proposée aux actionnaires actuels avoisine 28 % sur la base d'un prix de 23 dollars par action. Le rachat sera financé par un emprunt de 2,2 milliards de dollars, le solde (400 millions de dollars) étant couvert par la trésorerie du groupe. Selon les analystes de Credit Suisse, il s'agit là d'une opération très coûteuse pour une société de la taille de Dainippon Pharma et surtout très risquée. Les experts émettent des doutes sur le succès commercial potentiel du lurasidone, dont les essais cliniques de phase III pourraient déboucher sur une homologation avant la fin de l'année 2010.Cette nouvelle alliance illustre bien le mouvement de consolidation de l'industrie pharmaceutique après la mégafusion intervenue entre Pfizer et Wyeth en début d'année. Certains observateurs s'attendent à d'autres rapprochements entre quelques gros poids lourds du secteur comme Johnson & Johnsonnson, Merck ou encore Bristol-Myers Squibb. Preuve, s'il en est, que la croissance externe reste la meilleure arme contre la raréfaction des projets de nouveaux médicaments. Fabio Marquettyavec cette acquisition, Dainippon réalisera 40 % de ses facturations en dehors du JAPON.
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