Comment répondre aux défis de l'après-crise

Cette fois, pas de propositions choc, comme celle de l'an passé qui visait à redistribuer les jours fériés d'origine catholique pour favoriser la diversité dans l'entreprise. L'Association nationale des directeurs des Ressources humaines (ANDRH) serait-elle devenue moins iconoclaste ? À l'issue de son traditionnel Tour de France (voir encadré), « l'ANDRH se penche désormais sur les défis de l'après-crise », indique son président Michel Yahiel. Pour répondre à ces derniers, elle recommande au mangement ­d'améliorer l'­adaptabilité de leur personnel et de favoriser des sources de motivation non ­financières alors qu'en Europe, les entreprises tentent de réduire drastiquement le coût du travail. Relation de travail évolutiveLes DRH en sont convaincus : dans un monde qui bouge, les salariés doivent s'adapter au mieux. C'est pourquoi ­l'ANDRH propose la création d'un « contrat de développement ». Ce nouvel outil juridique apparaît comme un nouveau cadre pour « une relation de travail évolutive » qui garantirait le parcours des individus dans l'entreprise via un processus allant « de l'intégration à la ­mobilité, en passant par la détection et la formation ». Cet nouvel outil individualiserait encore plus la relation de travail, engendrant certainement un surcroît de stress chez les salariés. Est-ce pour cela que l'ANDRH prend modèle sur Disneyland Paris (lire ci-dessous), pour « impliquer le management en matière de sant頻 ? Selon l'association, en effet, « la performance sociale des managers doit aussi être évaluée sur des indicateurs de santé, sécurité et conditions de travail. Ces critères pourraient ainsi être pris en compte pour déterminer le montant de la rémunération variable ». Une rémunération qui doit ­comprendre de plus de plus de leviers de motivation non financiers. Ces leviers passent d'abord par le renforcement de valeurs qui permettent de donner un sens au travail, pour des salariés souvent déboussolés, comme chez Converteam (lire ci-dessous). De même, l'ANDRH propose de « faire de l'engagement ? hors travail ? un levier de performance individuelle et collective », à l'instar de SFR (lire ci-dessous). De fait, aux yeux des DRH, l'engagement sociétal révèle une aptitude à conduire des projets transversaux et à « ­approfondir des savoir-faire et des comportements utiles au sein de l'entreprise ». Mais c'est aussi une vraie satisfaction donnée au salarié. Une récompense qui pourrait compenser de trop rares augmentations de salaire... Pascal Jungh
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