Grippe A : un plan de continuité d'activité est devenu un impératif

Avec le risque de pandémie de grippe A (H1N1), la continuité d'activité des sociétés est revenue sur le devant de la scène. Si ce n'est déjà fait, c'est l'occasion pour les dirigeants de mettre en place, au sein de leur entreprise, un plan de continuité d'activité (PCA). Même si, en définitive, la pandémie ne se déclare pas, cet effort de réflexion et planification peut s'avérer extrêmement utile. À une condition : le plan devra ensuite être actualisé régulièrement car il permettra de faire face, le cas échéant, à d'autres mauvaises surprises, comme un incendie, une tempête, une inondation, des actes de terrorisme, etc. À l'évidence, comme le rappelle Michel Richard, associé chez Ernst & Young, « les entreprises ayant mis en place un PCA ont une meilleure capacité de réaction ».définir les postes clésMais pour être efficace, il faut d'abord commencer par engager une réflexion approfondie sur les spécificités de l'activité et la définition des postes clés, sans oublier la liste des principaux clients. Par exemple, le service informatique étant considéré à juste titre comme stratégique, l'entreprise va prévoir des solutions alternatives, comme le télétravail ? lorsque c'est possible ? pour parer à l'éventualité d'une pandémie empêchant les salariés de se rendre à leur bureau. Mais, au-delà, c'est l'occasion de se poser les bonnes questions sur ce PCA en cas, par exemple, d'incendie de la salle informatique qui rendrait impossible les relations entre les salariés des diverses filiales d'un groupe, avec les clients, les fournisseurs, etc. Les fichiers sont-ils dupliqués à l'extérieur de l'entreprise ? Dispose-t-elle d'autres serveurs ? Etc. Et puis, « il faut impérativement que le personnel soit formé et qu'il y ait un véritable retour d'expériences », insiste Jérôme Zangiacomi, consultant chez Ernst & Young. Attention également à ne pas négliger certains postes de travail, en apparence anodins mais qui peuvent s'avérer essentiels, notamment dans les services généraux. Le syndrome du petit grain de sable qui grippe la machine. Autre exemple, le service de paie. Son maintien est d'autant plus important que des efforts sont demandés au personnel et qu'il faut le rassurer aussi sur ce point.Une cellule de crise devra donc piloter la mise en place du PCA, à partir des informations remontées par les opérationnels. Le plus souvent, elle comprend le directeur général, le directeur financier, le responsable des RH, le directeur industriel et le responsable de la communication. Les scénarios prévus dans le PCA doivent aussi permettre à l'équipe dirigeante de se focaliser plus rapidement sur d'autres axes que l'activité elle-même, comme la communication interne et externe. L'image de marque de l'entreprise est en jeu ainsi que le risque d'éventuelles tensions au sein des effectifs. « Il faut que la cellule de crise communique en toute transparence », insiste Michel Richard. L'existence d'un PCA présente l'avantage de rassurer à la fois les dirigeants, le personnel et les actionnaires. Il doit permettre de créer des réflexes et de développer la capacité de gérer en toutes circonstances. Même si le scénario n'avait pas été prévu dans le PCA ! frédéric hasting
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