Une nouvelle jeunesse pour les macro-ordinateurs

Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements. » Cette citation de Darwin colle parfaitement aux évolutions des systèmes centraux qui démontrent une vitalité et une capacité d'adaptation qui peut laisser pantois. Ce sont toujours près de 75 % des transactions professionnelles qui passent par ces environnements centraux. Les 10.000 entreprises qui possèdent un « gros ordinateur universel » (mainframe) IBM sont aussi les entreprises les plus grandes dans le monde.« Il faut oublier l'image ringarde que les gens ont sur les mainframes alors que tout le monde essaye de faire la même chose sur les environnements ouverts sans le faire vraiment mieux. Nous avons ouvert les plates-formes et ajouté des processeurs spécialisés. Nos machines fonctionnent aussi avec Windows et Java et s'intègrent dans les nouvelles architectures. Nous allons d'ailleurs continuer à étendre notre portefeuille de solutions, notamment dans la cryptographie », avance Henri Opolczynski, directeur des ventes France chez Unisys, un autre fournisseur de serveurs mainframe.Un autre frein, presque levé, est le prix ! La réputation des systèmes centraux dans le domaine ne leur est pas favorable. Pourtant de gros efforts ont été réalisés chez tous les constructeurs pour apporter un coût total de possession de la plate-forme comparable à celui des environnements ouverts. En fait, le modèle de facturation actuel ne corrèle pas complètement les augmentations de puissance des machines pour rester dans des limites raisonnables. Boris Serapian, directeur technique chez Compuware, précise : « Le moteur dans les entreprises aujourd'hui est de réduire les coûts. Les constructeurs se sont adaptés. Le coût total de possession d'un système a été réduit d'un facteur 20 par rapport à il y a quelques années. Il faut concéder pourtant que tout cela est pour beaucoup du marketing car le client paie après une négociation au cas par cas. Au final, les prix vont de 1 à 3. »services à la demandeLe plus emblématique du retour en grâce de ces environnements est surtout la consécration du mainframe comme plate-forme stratégique pour l'avenir. Déjà, certaines comme IBM s'appuient sur le mainframe pour offrir des services hébergés et disponibles à la demande, le fameux « cloud computing » ou informatique dans le nuage. Unisys propose le même type de solutions avec ses serveurs Clearpath. Du fait de ses qualités, des entreprises envisagent de s'appuyer sur de telles machines pour diminuer le coût de leur système d'information. B. G.
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