Médecine du travailAprès l'échec en octobre des négociations sur la médecine du travail, le gouvernement a repris la main. Et souhaite légiférer sur le sujet avant l'été. Vendredi, lors d'une réunion du Conseil d'orientation des conditions de travail (COCT), Xavier Darcos, ministre du Travail a détaillé dans son discours ses orientations pour « faire évoluer les services de santé au travail afin de renforcer leur efficacité et de mieux protéger les travailleurs ». Pour cela, il propose  de « créer de véritables équipes pluridisciplinaires » autour des médecins du travail, comprenant des infirmiers, des intervenants en prévention des risques professionnels, des ergonomes, des toxicologues, etc. refus des syndicatsSelon lui, le suivi médical individuel des salariés « doit rester sous la supervision et la responsabilité des médecins, mais certaines tâches doivent pouvoir être dévolues à des infirmiers ou des assistants ». Concernant la fréquence des visites médicales « en principe fixée à deux ans » [Ndlr : les syndicats ont refusé le passage à trois ans proposé par le patronat lors de la négociation], le ministre préconise que les moyens soient « réorientés vers ceux qui en ont le plus besoin », à savoir les travailleurs affectés à des « postes à risques ». Il souhaite aussi mieux couvrir « certaines catégories peu ou mal couvertes », comme les salariés des entreprises sous-traitantes, les intérimaires, les salariés des particuliers employeurs ou les saisonniers, via notamment des services de santé interentreprises. Enfin, face à la pénurie de médecins du travail, Xavier Darcos propose que « des conventions avec des médecins généralistes » soient passées « pour participer sur certains types de missions au suivi de certains salariés ». Ce qui fait grincer des dents dans les rangs syndicaux. I. M.

latribune.fr

05 Déc 2009, 1:42

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