Aplix se prépare à la forte demande mondiale d'auto-agrippant

Après deux années au ralenti, Aplix reprend du poil de la bête ! Le spécialiste français de l'auto-agrippant a vu ses ventes bondir de 25 % en 2010, soit un chiffre d'affaires de 131 millions d'euros, contre 105 millions en 2009 et 114 millions en 2008. Aplix, qui réalise la quasi-totalité de ses ventes à l'international, revendique, avec 10 %, de part du marché mondial la place de numéro deux du secteur derrière l'américain Velcro. L'industriel français récolte les fruits de son positionnement sur des marchés techniques très exigeants (hygiène, aéronautique, automobile) au détriment de secteurs traditionnels (vêtement, chaussures, ameublement) qui s'approvisionnent en Chine de produits d'entrée de gamme. « Il s'agit de répondre à des spécifications très précises et de fournir des produits d'une régularité absolue ne risquant pas de provoquer l'interruption d'une chaîne de production », détaille Jean-Philippe Billarant, le PDG du groupe familial. Parmi les innovations lancées par Aplix en 2010 se trouve notamment un produit élastique non tissé adapté aux bandes latérales des couches culotte pour bébé (plus de 50 % du chiffre d'affaires) que l'industriel français est le seul à réaliser. De même dans l'aéronautique (moins de 10 % de l'activité), Aplix a conçu des systèmes de fixation ignifugés et résistant aux fluctuations de température adaptés aux normes des avionneurs. Pour l'équipement des militaires, il s'agit de dispositifs de fermeture non détectables par les infrarouges. Perspectives prometteusesMais le meilleur reste à venir, puisque les perspectives de développement sont plutôt prometteuses. De fait, les marchés à haute valeur ajoutée progressent de 10 % par an dans le monde, quand le traditionnel se limite à 5 %. Parmi les nouvelles applications pressenties, Aplix attend beaucoup des fermetures auto-agrippantes pour les emballages alimentaires souples qui devraient totaliser près de 10 % des ventes d'ici à trois ans. De nouvelles applications sont également envisagées dans le bâtiment. Des tests de fixation de bardage sont d'ailleurs en cours sur le chantier de construction d'un grand tunnel en Europe. Jean-Philippe Billarant prévoit surtout l'explosion de la demande d'auto-agrippant en Chine lorsque l'usage des couches-culotte s'y développera. En prévision, il va se doter dès juin 2011 d'une deuxième usine près de Shanghai où il emploie déjà 40 salariés. Au total, 22 millions d'euros sont investis dans la réadaptation et la rationalisation des cinq sites de production proches de la saturation. Après avoir installé en 2010 deux lignes supplémentaires au Cellier et à Pontchâteau (Loire-Atlantique), Aplix va agrandir de 40 % l'une de ses deux usines nord-américaines. « Chaque site a vocation à alimenter sa zone géographique, toutefois certains sont spécialisés dans les produits très techniques », précise le dirigeant. Les effectifs en revanche ne profitent pas de l'embellie puisqu'ils ont été ramenés à 650 salariés contre 800 en 2008. Pour rester compétitif, Jean-Philippe Billarant n'exclut pas d'ailleurs d'implanter une usine dans un pays à bas coûts de main-d'oeuvre notamment pour conquérir de nouveaux marchés émergents tels que le Brésil et l'Afrique du Nord.
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