Bio-UV révolutionne le marché de l'eau potable

Bio-UV a levé près de 5 millions d'euros pour financer ses nombreux projets de développement sur le marché du traitement de l'eau considéré comme stratégique au niveau planétaire. La PME, créée en 2000 à Lunel (Hérault) par Benoît Gillmann, a mis au point une technologie de désinfection de l'eau grâce aux ultraviolets-C. C'est aujourd'hui le premier fabricant français d'ultraviolets pour le traitement de l'eau sur le marché des piscines, des aquariums, comme celui des eaux usées.Deux sociétés de capital développement, Naxicap Partners et la Soridec, partenaire régional historique du groupe, ont investi 3 millions d'euros dans la PME. Cette opération, réalisée voici quelques semaines, s'est traduite par une augmentation et une recomposition du capital. Benoît Gillmann, fondateur de Bio-UV, reste l'actionnaire majoritaire à hauteur de 53 %, les 47 % restants se répartissent entre la Soridec (10 %) et Naxicap Partners (36 %).« Nous avons aussi levé une dette senior en empruntant auprès des banques de 1,8 million d'euros », précise le PDG-fondateur. Cette enveloppe sera destinée à assurer à la fois la croissance externe et interne de la société dans les cinq à venir. « Nous réfléchissons à des opportunités d'acquisitions de sociétés. Nous allons aussi investir 2,5 millions d'euros dans les deux ans à venir en recherche et développement », souligne le chef d'entreprise. Selon lui, l'entreprise a investi entre 5 % et 10 % de son chiffre d'affaires par an depuis sa création. Aidée à deux reprises par la région Languedoc-Roussillon et par Oséo, la PME lance donc sur le marché un outil révolutionnaire dans le domaine de l'eau potable avec son produit baptisé Bio-sun. Cette borne photovoltaïque rend l'eau potable par la combinaison de la désinfection par UV-C et de l'énergie solaire. Elle a été conçue en partenariat avec la société allemande Phaesun, experte en photovoltaïque, qui possède une filiale à Vendargues (Hérault). « Il y a un milliard de personnes qui n'ont pas l'eau potable dans le monde, et 2,5 milliards qui ne bénéficient pas d'une eau saine. Nous voulions concevoir un équipement simple, facile d'entretien, qui permette de potabiliser l'eau issue d'une mare ou d'un fleuve, de la rendre pure, débarrassée de micro-organismes pathogènes. Avec pour seule énergie, le soleil », explique Benoît Gillmann. La borne coûte 3.500 euros et son prix de revient n'excède pas 27 centimes d'euros pour potabiliser 1.000 litres d'eau par an.Cette solution permettra d'assurer l'accès à une eau pure aux populations rurales des pays en développement et de fournir aussi une eau potable aux sites isolés partout dans le monde. La Bio-Sun s'adresse aux acteurs internationaux du développement (ONG, bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale, etc.). Bio-UV emploie une quarantaine de salariés en France et une quinzaine aux États-Unis dans sa filiale Delta UV Corporation, détenue à 100 %, qui intervient sur les marchés nord américains. Elle a réalisé 8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010 et escompte 20 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015 avec au moins 50 personnes en France et 25 aux États-Unis.Anne-Isabelle Six, à Montpellie
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