Les résultats de British Airways impressionnent

Quel écart. Alors que les analystes tablaient sur une perte opérationnelle comprise entre 90 et 100 millions de livres (103 et 114 millions d'euros), British Airways a publié vendredi un bénéfice de 25 millions de livres (28 millions d'euros) au troisième trimestre (octobre-décembre) de son exercice 2009-2010, qui s'achèvera fin mars. Au cours de la même période de l'exercice précédent, les pertes s'élevaient à 76 millions de livres. La performance de la compagnie britannique, pourtant l'une des plus touchée parmi les grands acteurs européens (hors low-cost) par la crise, est impressionnante.Forte baisse des coûts d'exploitationNon seulement elle met fin à quatre trimestres consécutifs de pertes, mais surtout ce bénéfice est dégagé au cours d'une période traditionnellement difficile dans le transport aérien. La forte baisse des coûts d'exploitation (? 10,5 %) explique ces résultats. Car le chiffre d'affaires est toujours en retrait en raison des transferts des classes haute contribution vers la classe économique et du recul du trafic. Il a chuté de 12,9 %, à 6,14 milliards de livres. Néanmoins, des signes de reprise apparaissent. « Les recettes unitaires dans les classes Premium (première et classe affaires) sur les vols long-courriers sont revenues au niveau de 2007. Ce qui montre une reprise », explique le directeur général de British Airways, Willie Walsh. Sur neuf mois, les pertes s'élèvent à 86 millions de livres contre un bénéfice de 89 millions un an plus tôt. La direction entend toujours enregistrer une perte annuelle record (avant impôt). Selon les analystes, elle devrait flirter avec les 630 millions de livres.Caillou dans la chaussureReste plusieurs « hics ». Les efforts de réduction de coûts sont durement ressentis par certaines catégories du personnel. La compagnie reste toujours sous la menace d'une forte grève de ses hôtesses et stewards. Autre caillou dans la chaussure, l'ampleur du déficit de son fonds de pension (3,7 milliards de livres), qui ne cesse de polluer les discussions avec Iberia sur une fusion. La direction a réaffirmé travailler sur des solutions pour trouver une solution pour le résorber. De quoi permettre enfin de conclure les négociations avec Iberia prochainement. Par ailleurs, la réponse de Washington et Bruxelles sur sa demande d'immunité anti-trust pour mettre en place un joint-venture sur l'axe transatlantique avec American Airlines est également attendue dans peu de temps. Un feu vert sans concessions trop lourdes (des cessions de créneaux horaires à Londres-Heathrow par exemple) lui donnerait une puissance de feu considérable entre l'Europe et les États-Unis.
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