Commerce extérieur  : Idrac veut que le monde mange français

Pour Anne-Marie Idrac, l'objectif 2010 est clair, voire trivial : faire mieux qu'en 2009 en termes de progression des exportations. « La France doit sortir gagnante de la reprise », a martelé la secrétaire d'État chargée du commerce extérieur vendredi lors des deuxièmes Rencontres de l'équipe de France de l'export organisées à Paris. Un exercice 2009 finalement pas si catastrophique, puisque l'année dernière, le déficit commercial a nettement reculé par rapport au record établi en 2008 (43 milliards d'euros, contre un record de 55,4 milliards), en raison essentiellement de la division par trois de la facture énergétique. Celle-ci s'est élevée à 39,8 milliards d'euros, soit 19,1 milliards de moins que l'année dernière.Troisième rang mondial Car, du côté des exportations de biens, dans un contexte difficile qui s'est traduit par une chute de 13 % du commerce mondial, la France n'a pu que limiter les dégâtts ; si l'on se veut optimiste : les exportations françaises ont chuté de 17 %. Alors que la reprise se profile aux quatre coins du monde, les entreprises françaises ne devraient pas avoir trop de mal à faire mieux cette année, notamment dans le secteur agroalimentaire. « Certes, la France reste le troisième exportateur mondial du secteur. Toutefois, ses parts de marchés s'érodent progressivement, dans le sillage des difficultés que rencontre le monde paysan dans l'Hexagone », précise la secrétaire d'État.Les chiffres publiées par les services des Douanes témoignent de ces difficultés. « Les exportations agricoles et agroalimentaires se replient respectivement de 17,1 % et 8,9 %, avec notamment une chute des ventes de boissons. L'excédent agroalimentaire se réduit sensiblement en 2009, pour revenir à 3,6 milliards d'euros, après 5,3 milliards en 2008 », constatent les Douanes.Après l'automobile, le gouvernement, via Ubifrance, souhaite donc relancer un fleuron de l'économie tricolore, aujourd'hui menacé. Comment ? En accompagnant 1.300 entreprises de ce secteur dans 120 congrès, foires et manifestations commerciales à l'étranger.Évidemment, l'action de l'Agence française pour le développement international ne se cantonnera pas à ce seul secteur. Les pôles de compétitivité, le secteur des infrastructures et des transports, mais aussi les technologie propres (les « cleantechs ») bénéficieront d'un soin tout particulier d'Ubifrance qui, au total, compte emmener dans ses bagages 30.000 exportateurs potentiels à l'horizon 2011.
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