Une mise en Bourse partielle ? Une cession totale ? Une alliance ? Dubitatif depuis déjà plusieurs mois, Deutsche Telekom aurait accéléré ces derniers jours sa réflexion sur l'avenir de sa filiale américaine T-Mobile USA. Selon le « Wall Street Journal », l'opérateur de télécoms allemand n'a pris encore aucune décision mais pourrait le faire avant son assemblée générale du mois de mai. Le groupe allemand n'a pas souhaité faire de commentaires.Présent aux États-Unis depuis le début des années 2000, à la suite de la fusion avec VoiceStream Wireless, Deutsche Telekom a réussi à faire de T-Mobile USA le numéro quatre du marché américain de la téléphonie mobile derrière Verizon Wireless, AT&Tmp;T et Sprint-Nextel. Cette filiale assure même à elle seule un quart du chiffre d'affaires annuel de Deustche Telekom.Rumeur de mariage avec SprintMais depuis quelques trimestres, T-Mobile USA piétine. Avec environ 35 millions de clients, il compte moins de deux fois moins d'abonnés que Verizon Wireless ou AT&Tmp;T. L'opérateur a eu beau investir plus de 3 milliards de dollars l'an dernier pour renforcer son réseau 3G, il ne connaît pas la même dynamique commerciale que ses concurrents, notamment AT&Tmp;T, le seul à avoir le droit de vendre l'iPhone aux États-Unis.En cédant en Bourse une partie du capital de T-Mobile, la presse américaine parle de 20 %, l'opérateur allemand pourrait percevoir environ 5 milliards d'euros. Ce qui lui permettrait d'accélérer le déploiement de son réseau 3G aux États-Unis. À moins que la mise en Bourse de sa filiale ne vise à faciliter une opération capitalistique de plus grande ampleur. L'an dernier, une rumeur récurrente évoquait un rapprochement des deux « challengers » T-Mobile USA et Sprint-Nextel afin de créer un véritable opposant aux deux géants du téléphone mobile. Mais l'opération nécessitait de mobiliser plusieurs milliards de dollars. Une fois coté en Bourse, T-Mobile USA aurait la possibilité de financer un rapprochement par échange de titres. Ce qui aurait l'avantage de moins pénaliser sa maison mère.
Deutsche Telekom s'interroge sur l'avenir de son opérateur mobile américain
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