Si vous regardez le dimanche soir l'émission « La Tribune »-BFM avec Dailymotion, vous accédez à un contenu vidéo provenant d'un système de stockage informatique mis au point par Isilon Systems. Si vous aimez les Jeux olympiques d'hiver, vous pourrez visionner les épreuves de Vancouver 2010 sur n'importe quel écran grâce à Isilon. L'organisation des Jeux olympiques l'a retenu pour stocker et livrer tous les films des épreuves. Enfin, sans Isilon, le film « Avatar » de James Cameron aurait peut-être pris du retard.Un ancien de RealNetworksL'entreprise a été créée en 2001 par Sujal Patel, un ancien de RealNetworks. Dès le départ, il a essayé de mettre au point un système pour stocker et lire rapidement les données non structurées, c'est-à-dire les images et la vidéo. Stocker beaucoup de petits morceaux de données sous formes de bloc, c'est assez facile et de nombreuses sociétés y excellent comme EMC, NetApp, IBM et Hitachi. En revanche, stocker et restituer des gros volumes de données non structurées, c'est plus difficile. Techniquement, le système d'Isilon fonctionne un peu comme le « peer to peer ». Les images sont fractionnées et envoyées sur plusieurs disques durs. Si un disque dur tombe en panne, le système le reconnaît et les autres disques reconstituent automatiquement les données.Dans le même ordre d'idée, lorsqu'une grappe de disques durs est ajoutée à un système, il va automatiquement être mis à niveau par un remplissage automatique des nouveaux disques. En très peu de temps, ces nouveaux disques sont reconnus comme faisant partie intégrante du système depuis sa conception.« Pour doubler un système de 100 teraoctets à base de fibre optique, il faut trois mois avec six ingénieurs à plein temps, explique Xavier Guérin, le responsable Europe du Sud d'Isilon. Nous pouvons le faire en quelques heures. » De fait, un système basé sur Isilon peut augmenter sa capacité de stockage par incrément jusqu'à 10 petaoctets (10.000 teraoctets ou 10.000.000 gigaoctets).Équilibre en 2010La jeune société moissonne son marché naturel de la production multimédia (Equidia, Orange Business Services en France) ou des acteurs du Web 2.0 comme Facebook. Elle met le paquet pour prendre de l'avance avant que les gros acteurs du marché n'arrivent à leur tour. Isilon devrait avoir réalisé en 2009 un chiffre d'affaires proche de 120 millions d'euros. La société, qui est cotée en Bourse et financée par Atlas Venture et Sequoia Capital, espère atteindre l'équilibre en 2010 avec un chiffre d'affaires de 140 millions d'euros.

latribune.fr

05 Févr 2010, 23:39

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