« J'ai testé l'iPad pour vous »

Samedi 3 avril, le Westfield Mall, un centre commercial de Los Angeles dans le voisinage de Beverly Hills où l'Apple Store côtoie Tiffany et Louis Vuitton. Je ne suis pas venue au royaume des « fashionistas » [passionnées de mode] pour faire les vitrines mais tester l'ultime objet du désir : la tablette magique chère au coeur de Steve Jobs, le patron gourou d'Apple. J'ai rendez-vous à 17 heures pour participer à un « iPad worskshop », atelier censé apprendre aux « early adaptors » [les premiers « adeptes »] à utiliser leur tablette. Des piles de boîtes contenant le fameux iPad trônent encore sur les étagères, preuve que les stocks sont loin d'être épuisés, du moins dans ce coin du pays. Je m'installe aux côtés de Cheryl, affable vendeuse vêtue d'un t-shirt bleu vif sur lequel est inscrit en lettres blanches que l'iPad est un outil magique et révolutionnaire à un prix incroyable (au cas où on l'aurait oublié). Celle-ci a pour mission de me livrer, ainsi qu'aux trois autres participants, les secrets de la tablette. Cheryl, qui ponctue ses remarques de « plutôt cool, non ? » ou « plutôt génial, pas vrai ? », en sait tout autant sur la tablette que moi. Propriétaire d'un iPhone, je navigue facilement sur l'écran tactile de l'iPad. « Je n'ai découvert l'iPad qu'une heure avant l'ouverture du magasin », nous confie Cheryl au cas où on s'offusquerait de son manque d'expertise. Mais l'ardoise est tout aussi belle que simple à utiliser. On se dit même qu'elle serait parfaite pour nos grands-mères ou nos enfants (avant d'imaginer avec horreur ces derniers faisant tomber le joujou à 500 dollars). Car si l'iPad se situe entre un ordinateur portable et un iPod Touch géant, il s'agit sans nul doute de l'ultime objet portable pour surfer sur Internet, voir des films, jouer à des jeux vidéos (ou au scrabble !) et lire des bouquins. Après avoir téléchargé l'iBook, le lecteur de livre électronique, on feuillette avec délectation les aventures de Winnie l'ourson. Cheryl s'enflamme et clame que l'iPad va redonner le goût de la lecture à ses compatriotes et sauver des forêts. l'ordinateur reste nécessaireCependant on réalise très vite que l'iPad ne pourra pas remplacer notre ordinateur pour la simple raison qu'il est essentiel de connecter la tablette à son ordinateur pour synchroniser le contenu et mettre les logiciels à jour. Et qu'il nous faudra quelques jours pour arriver à taper un mémo ou un email sans avoir à compter sur l'iPad pour corriger notre verbiage. Et si malgré son poids plume (680 grammes pour la version Wifi), l'objet est plus lourd qu'on ne l'avait imaginé, pour en profiter au mieux, il nous faudra encore l'alourdir d'accessoires et débourser 137 dollars supplémentaires : 69 pour un clavier et un dock, [support pour qu'il tienne debout et se recharge], 29 dollars pour un kit de connection de notre appareil photo [pour stocker nos photos et faire des diaporamas] et 39 dollars pour une couverture protectrice. Enfin, après avoir passé des heures à pianoter sur l'iPad, des empreintes digitales disgracieuses ornent notre écran. Mais Cheryl les efface d'un coup de chiffon... Magique, non ? n Lire aussi sur latribune.frdans l'édition du quotidien du 3 avriliPad, pourquoi Apple a déjà gagné
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.