Si la baisse de l'euro a globalement un effet positif sur no...

Si la baisse de l'euro a globalement un effet positif sur notre économie -  un recul de 10 % de la monnaie unique face au dollar fait gagner mécaniquement 0,7 point de croissance, selon les calculs de Bercy -, certains vont se retrouver perdants. Ainsi, le carburant va augmenter, car le pétrole s'achète en dollars. « L'euro a beaucoup plus baissé que le baril n'est monté et c'est cela qui véritablement fait monter le prix à la pompe », expliquait fin avril, sur Canal Plus, le patron de Total, Christophe de Margerie, en ajoutant?: « J'espère que l'euro ne descendra pas beaucoup plus bas. » Les entreprises très consommatrices de carburant seront donc perdantes, comme la construction, ou les compagnies aériennes qui vendent leurs billets en euros mais achètent leur kérosène en dollars. Les consommateurs aussi risquent de trouver la facture à la pompe de plus en plus salée, sauf si les cours du baril se calment.De façon générale, les prix de tous les produits fabriqués en zone dollar risquent d'augmenter. C'est le cas de l'habillement?: les distributeurs de grande diffusion se fournissent majoritairement en Chine (ce pays représente 32 % des 14 milliards d'euros d'importations en France) et les façonniers chinois facturent en dollars. « Reste à savoir comment les distributeurs vont réagir », tempère François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération du prêt-à-porter féminin. Dans la mode, la sensibilité des consommateurs aux prix est très intense. Y compris dans le haut de gamme, un temps épargné. Les enseignes risquent donc de rogner sur leurs marges, plutôt que de répercuter cette hausse de coût dans leurs prix de vente.Dans le tourisme, enfin, on s'interroge. La baisse de l'euro pourrait à terme surenchérir le coût des destinations dont les monnaies sont liées au dollar, c'est-à-dire pratiquement toutes les destinations long-courriers. Fini, donc, le shopping aux États-Unis pour les Européens. En revanche, les Américains (6 millions de nuits dans les hôtels français chaque année) pourraient revenir en France.F. P., J. G. et H. D.Hausse en vue pour les carburantsceux qui en pâtissent
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