L'ordonnance à paraître clarifie aussi la régulation des cartes illimitées. Un sujet sensible depuis que, début 2007, UGC avait tenté de baisser de 15 % le montant reversé aux distributeurs, mais avait dû reculer devant la levée de boucliers déclenchée.Selon l'ordonnance, le reversement devra désormais être approuvé par le CNC (Centre national du cinéma). Un point sur lequel les textes étaient peu clairs jusqu'à présent. Il y a un an, le gouvernement avait envisagé de s'en remettre à une « négociation » entre exploitants et distributeurs, mais le gendarme de la concurrence s'y était opposé, craignant une entente. Il avait recommandé de confier plutôt cette tâche au CNC.Selon l'ordonnance, si l'exploitant de salle veut baisser le montant reversé au distributeur, il devra désormais le justifier en fournissant des « données économiques ». En clair, il devra dévoiler le nombre d'entrées réalisées par carte, et donc la rentabilité de la carte ; des secrets qui étaient jusqu'à présent jalousement gardés.Désormais, le montant sera fixé en fonction de plusieurs critères, dont le revenu effectif de la carte. Jusqu'à présent, ce reversement était fonction d'un revenu théorique par carte. Seul l'exploitant savait si ce revenu théorique était proche ou non de la recette effectivement engrangée. En 2008, le gendarme de la concurrence a recommandé que le reversement s'approche autant que possible de la recette réelle. Ce qui était le cas sur l'année 2006, selon une étude de U + Me pour le CNC. J. H.

latribune.fr

06 Nov 2009, 1:51

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