La dette grecque, une épine dans les comptes

Cinq milliards d'euros. Même si les dirigeants de la banque soulignent que cette somme ne représente que 0,4 % des engagements du groupe, l'exposition de BNP Paribas à la dette souveraine grecque n'a rien de négligeable. Elle est nettement supérieure à celle de la Société générale, à trois milliards d'euros.Sachant que dans le cadre du plan de soutien à la Grèce, les banques françaises se sont engagées à conserver leurs titres en portefeuille. Autrement dit, la dépréciation de la dette grecque - et pourquoi pas une éventuelle restructuration à venir puisque certains sur les marchés l'anticipent -, continuera de peser sur l'actif net des groupes. Reste à savoir dans quelles proportions. Et là, BNP Paribas reste discrète. Le groupe a donné le chiffre global de l'augmentation sur le premier trimestre des plus-values latentes sur le portefeuille de titres à taux fixe (dit AFS, pour available for sale) où sont logées l'essentiel des obligations grecques. Elles ont augmenté de 300 millions d'euros entre début janvier et fin mars. Ce qui n'a rien de surprenant. En effet, BNP Paribas détient davantage de dette française et allemande que de dette grecque et portugaise. L'appréciation des premières, en raison du phénomène de repli vers les titres de meilleure qualité, compense très largement la dépréciation de la dette des pays « périphériques ». D'où un solde très positif. Autre question en suspens, l'exposition du groupe au Portugal et à l'Espagne. Baudouin Prot refuse de communiquer sur le sujet afin de ne pas entretenir la confusion actuelle car pour lui, la situation de ces deux pays n'est pas comparable à celle de la Grèce. un pari gênantEnfin, BNP Paribas, comme toutes ses concurrentes françaises, ne dit pas quelle proportion de son portefeuille de dette grecque a été couverte par des achats de CDS (dérivés de crédit). Et pour cause. La montée des CDS a marqué le début de la crise grecque. On connaît la suite. En outre, donner de telles indications reviendrait à reconnaître que pour protéger leur bilan, les banques ont parié sur une augmentation du risque de défaut du pays. Gênant, quand l'heure est à l'union sacrée... S. R.Autre question en suspens : l'exposition du groupe au Portugal et à l'Espagne.
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