La reprise d'activité des introductions en Bourse se confirme

En dépit d'un contexte boursier perturbé par les problèmes d'endettement public dans la zone euro, les entreprises n'ont pas renoncé à se financer sur les marchés des capitaux. Au contraire, jamais l'activité des introductions en Bourse n'a été aussi dynamique depuis le deuxième trimestre 2008 sur le Vieux Continent. D'après les données d'Ernst&Young, 55 levées de fonds ont été recensées pour un montant de 9,7 milliards de dollars entre avril et juin en Europe. les banques gourmandesLes sociétés concernées ont souvent dû composer avec les mouvements erratiques des indices. Quitte à revoir leur copie au dernier moment et à retenir, comme cela a été le cas pour Edenred, la filiale de services d'Accor, un prix de bas de fourchette pour optimiser l'opération. « La volatilité rend difficile l'exercice de fixation du prix d'introduction. Aujourd'hui, on constate que les sociétés ont une certaine obligation de résultats sur les levées de fonds », glisse Franck Sebag, associé chez Ersnt&Young qui ajoute « le besoin de recapitalisation l'emporte sur le risque de dilution ». A l'échelle mondiale, les sommes récoltées se sont élevées à 46,1 milliards de dollars au cours du deuxième trimestre. C'est quatre fois plus que l'an passé à la même époque, mais légèrement inférieure aux chiffres du premier trimestre (52,8 milliards de dollars). Toujours est-il qu'à mi-parcours, les introductions en Bourse ont d'ores et déjà réuni près de 100 milliards d'euros sur la planète depuis début janvier. Soit peu ou prou, la totalité des fonds cumulés sur l'ensemble de l'année 2009. Signe des temps, les émetteurs asiatiques sont de plus en actifs et représentent désormais 53 % du marché primaire mondial. En Chine, le secteur des matières premières a manifesté, durant le premier trimestre, le plus de besoins en capitaux (7,5 milliards de dollars), suivi par la sphère technologique (6,6 milliards) et l'industrie lourde (6,1 milliards). Mais les sources de motivations divergent en fonction des pays. Aux Etats-Unis, les banques se montrées particulièrement gourmandes en argent frais (1,7 milliards de dollars), tout comme les acteurs de l'énergie (1,7 milliard). Côté européen, les domaines des médias (1 milliard de fonds levés) et des matières premières (1 milliard) ont dominé les débats en Allemagne. De ce côté-ci du Rhin, les sociétés biopharmaceutiques ont concentré une bonne partie des opérations. Le secteur de la santé a mobilisé 422 millions d'euros. « L'émergence des biotech est la résultante d'une politique volontariste de la part des pouvoirs publics. Jusqu'alors, ces structures étaient plutôt financées par des sociétés de capital risque » observe Franck Sebag. Fabio Marquetty
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