Schroders diversifie son offre pour se développer en France

Philippe Lecomte peut avoir le sourire. Schroders, la société de gestion britannique dont il est le directeur général en France, a finalement réalisé une belle année 2009 malgré un environnement instable. Ses encours sont passés de 1,8 milliard d'euros fin 2008 à 3 milliards un an plus tard. L'année avait pourtant démarré sur une décollecte de près de 250 millions, entraînant les actifs à un point bas en mars 2009 à 1,7 milliard d'euros. Et pour ajuster ses coûts, Schroders a dû se séparer de trois salariés. Mais dès le mois de mars, la tendance s'est inversée, permettant à Schroders de terminer le dernier exercice sur une collecte nette de 850 millions d'euros.« Nos clients sont revenus pour moitié sur les produits de credit corporate et pour moitié sur les actions et la dette émergente. Les actions européennes, quant à elles, ont commencé à séduire en fin d'année », analyse Philippe Lecomte. La dynamique semble se confirmer puisque Schroders a déjà collecté 380 millions d'euros depuis le début de l'année grâce, notamment, à un appel d'offres de 300 millions pour le compte du FRR (Fonds de réserve pour les retraites) sur de l'obligation crédit « investment grade » libellée en dollars.Pour se développer, la société de gestion a décidé de miser sur de nouveaux produits et notamment sur les hedge funds. « Nous avons mis en place Gaia, une plate-forme dont le but est de sélectionner quelques gérants de hedge funds sur des thèmes spécifiques. L'objectif est d'offrir à nos clients notre processus de sélection de hedge funds qui investissent en direct dans ces stratégies alternatives », explique Philippe Lecomte. Ainsi, en parallèle d'une offre de fonds de hedge funds déjà existante, Schroders propose d'investir dans une Sicav Ucits 3 agréée AMF et gérée directement par le gérant sélectionné, le premier d'entre eux étant Egerton sur du long short actions. Par ailleurs, Schroders a mis en place un fonds d'allocation tactique en réponse à une demande croissante de produits plus flexibles. « L'objectif est d'être très réactif sur les marchés à partir de décisions d'investissement proposées par nos cinq responsables de gestion. Et pour augmenter cette réactivité, le fonds investira uniquement sur des dérivés composés de futures et de swaps », indique Philippe Lecomte.Cap sur l'immobilierEnfin, la société souhaite lancer en France un OPCI (organisme de placement collectif immobilier) à destination des institutionnels. « Nous analysons des partenariats possibles pour accroître notre présence dans le domaine de la gestion d'actifs immobiliers en direct sur le marché français », expertise où Schroders était jusque-là quasi inexistant. Et Philippe Lecomte d'annoncer : « Nous comptons lancer cette offre immobilière d'ici le milieu de l'année. »
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