En 2010, les Français vont épargner et... diversifier

À l'heure des débats sans fin entre experts sur la reprise économique ou les opportunités de marché en 2010, les Français, eux, affichent de fortes convictions. C'est, du moins, le principal enseignement du sondage réalisé par Ipsos et commandé par Direct Assurance qui paraîtra lundi. Interrogés sur des thèmes aussi divers que la retraite, l'épargne, la hausse des prix, le niveau des taux obligataires, ou encore la croissance des pays émergents, les sondés ont apporté à chaque fois des réponses tranchées. « Nous avons été surpris par le nombre restreint de personnes refusant de se prononcer, même sur des sujets ardus », confirme Raphaël Krivine, directeur épargne chez Direct Assurance.Pour sept Français sur dix, cela ne fait pas l'ombre d'un doute : les prix augmenteront en 2010. Les ménages les plus aisés sont plus nombreux à envisager une stabilité (34 %, contre 26 % pour l'ensemble). La retraite est l'autre sujet ne laissant aucune place à l'incertitude. L'inquiétude des Français à ce sujet est justifiée pour 90 % des sondés. Sur la crise, en revanche, ils sont plus partagés. En effet, 53 % pensent que la France en sortira « prochainement » et 43 % se montrent pessimistes. Seuls 4 % ne se prononcent pas sur le sujet.prudence, pas frilositéComme souvent, la réponse des ménages à ces menaces reste l'épargne, considérée comme la meilleure façon de faire face en cas de coup dur. 65 % des personnes interrogées estiment ainsi que la crise actuelle incite à mettre davantage de côté. La minicrise de l'immobilier constitue peut-être un autre élément d'explication : comme le montrent les chiffres de transactions en 2009, les ménages préfèrent, dans la mesure du possible, décaler leur projet immobilier. Engranger des économies, donc renforcer d'autant leur apport personnel. « Reste qu'il existe une grosse différence entre vouloir et pouvoir épargner », précise Raphaël Krivine.Pour autant, la prudence des ménages ne sera pas forcément synonyme de frilosité cette année. L'an passé, ils avaient massivement investi sur les placements sécuritaires, comme le livret A, en début d'année, puis sur les fonds en euros des assurances-vie. Signe que la situation serait sur le point de changer, près de trois Français sur quatre estiment désormais qu'il est important de diversifier ses placements. Chez les plus hauts revenus et les plus éduqués, ce chiffre grimpe même à 82 %. Les sondés pensent d'ailleurs que les opportunités d'investissement vont se multiplier. Ainsi, ils sont 53 % à anticiper une remontée des taux. Les Sicav monétaires en euros, délaissées depuis quelque temps, pourraient alors retrouver les faveurs des épargnants. Sur les marchés, jouer le pétrole serait également opportun à en croire les sondés, qui jugent à 81 % que le baril va monter dans les années à venir. Seuls 3 % entrevoient une baisse de l'or noir. Quant aux pays émergents, ils devraient connaître une croissance identique à celles des années précédentes (50 % des personnes interrogées), voire supérieure (28 %). « Depuis six mois, nous constatons effectivement un intérêt croissant pour les fonds ?pays émergents? présents sur notre assurance-vie », témoigne Raphaël Krivine. Les fonds « socialement responsables », enfin, devraient prendre de l'ampleur. Leur médiatisation croissante fait dire à six Français sur dix qu'ils investiront davantage dans ces produits éthiques.Dernier élément, plutôt étonnant, du sondage : l'importance accordée à Internet. En effet, 55 % des Français pensent que la multiplication des informations et des offres de produits financiers en ligne ne leur permet pas forcément de mieux gérer leurs placements. nretrouvez l'intégralité de l'étude sous forme de diaporama surlaTribune.frà la rubrique Vos Finance
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