Trois femmes aux manettes d'une société de gestion alternative

Qui a dit que les femmes n'étaient pas faites pour s'occuper d'argent ? Sûrement pas les clients de la société de gestion alternative Ciam (Charity Investment Asset Management), fondée par trois femmes. Toutes trois aguerries aux différentes spécificités de la gestion, elles se sont associées pour créer une entité de taille humaine et très pointue sur l'un des compartiments de la gestion alternative : l'arbitrage sur les fusions-acquisitions. Une activité qui demande une excellente connaissance des dossiers mais aussi beaucoup de sang-froid pour tenir des positions à l'issue parfois incertaine. La société a été agréée par l'AMF à la fin de 2009. Depuis, Catherine Berjal, Anne-Sophie d'Andlau et Frédérique Barnier-Bouchet ont fait leur choux gras de nombreuses opportunités, même si le maître mot de la maison est de ne pas multiplier le nombre de lignes (pas plus d'une quinzaine de positions ouvertes). Catherine Berjal ne s'intéresse qu'à des opérations de plus de 500 millions de dollars. Son terrain de prédilection est plutôt situé de l'autre côté de l'Atlantique, même si elle ne s'empêche pas regarder se qui se passe aussi en France. À ce jour, le portefeuille de Ciam atteint 40 millions de dollars. Les ambitions de ces « wonder women » sont bien plus importantes puisqu'elles visent 700 millions de dollars à terme. « Des nerfs d'acier »« Les opérations ne manquent pas et l'on peut faire de très belles plus-values. Ce qu'il faut c'est être contrariant au bon moment et avoir des nerfs d'acier. L'arbitrage est un plat qui se mange froid », lance Catherine Berjal. Particularité de cette entreprise au féminin : 25 % des commissions de performance sont reversées à une fondation pour l'enfance. Ainsi, ce ne sont pas les investisseurs qui font la démarche caritative mais la société de gestion, en amont. Particularité qui n'a pas encore d'équivalent en France. « Pour faire face aux besoins de toutes ces associations, il n'y a que deux vecteurs : les pétrodollars et la finance. On espère que cette initiative donnera des idées à d'autres institutions et sociétés financières », précise Anne-Sophie d'Andlau. En attendant, Ciam entend bien présenter des performances en hausse régulière de 10 à 15 % par an à tous ses clients. Y a-t-il une recette typiquement féminine ? Ces trois fondatrices profitent d'un atout maître : elles s'entendent à merveille, chacune ayant une fonction bien précise dans la société. Par ailleurs, elles abordent avec la plus grande prudence des sujets qu'elles connaissent sur le bout des doigts.
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