chronique des marchésIgnorant le rebond des marchés boursiers, l'un des affréteurs de supertankers parmi les mieux gérés, Nordic American Tanker Shipping, voit son cours de Bourse évoluer dans de basses eaux. Pas étonnant au vu de son chiffre d'affaires du deuxième trimestre qui a fondu de moitié d'une année sur l'autre (à 29,7 millions de dollars contre 67,3 millions en 2008). Et la physionomie de l'indice Baltic Dirty, qui retrace les taux de fret des principales routes des pétroliers, ne laisse pas entrevoir d'amélioration d'ici à la fin de l'année. Le coût du transport d'hydrocarbures n'a pas connu l'embellie des prix du baril de brut qui ont presque doublé depuis leur étiage. Et l'indice Baltic Dirty n'a pas non plus suivi le rebond du Baltic Dry, des navires vraquiers chargeant des matières sèches (sables, grains?). Les flottes des affréteurs de Panamax et autres Very Large Crude Carriers, les plus gros pétroliers, qui peuvent contenir jusqu'à 300.000 tonnes de brut, ont toutefois bénéficié au premier semestre d'une reconversion en zones de stockage flottantes pour satisfaire aux besoins des producteurs et spéculateurs qui misaient sur un redressement des cours du baril. On a ainsi compté près de 100 millions de barils flottants sur les océans, portant les stocks de brut léger américain à des niveaux que les capacités de stockage terrestres avaient jusque-là interdites. Mais ces recettes de substitution n'ont duré qu'un temps. Et si une bonne part de la flotte mondiale reste mobilisée pour cet exercice, les tarifs de location de ces citernes flottantes sont rapidement retombés. À tel point que les affréteurs préfèrent maintenant laisser partir leurs navires errer tels des trains de vaisseaux fantômes vides en y abandonnant un équipage réduit au minimum. Sale temps donc pour quelque 4.000 pétroliers disponibles pour la location sur le marché international. christophe tricaudles affréteurs préfèrent maintenant laisser partir leurs navires errer tels des vaisseaux fantômes vides en y abandonnant un équipage réduit au minimum.

latribune.fr

08 Sept 2009, 1:38

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