Avec un nouvel actionnaire, Courtepaille retrouve l'appétit

Courtepaille reprend son développement après une pause durant la crise. La chaîne spécialisée dans les grillades veut consacrer 100 millions d'euros en cinq ans à son développement. Philippe Labbé, le président de ce groupe de restauration, espère compter 300 restaurants avec leur emblématique toit de chaume en 2015, contre 222 aujourd'hui. Pour atteindre cet objectif, Courtepaille dispose d'un nouvel allié. Fondation Capital, présidé par un ancien dirigeant d'Eurazeo, Xavier Marin, vient de reprendre la majorité du capital aux côtés des salariés du groupe de restauration et de Salvepar, sur la base d'une valeur d'entreprise de 245 millions d'euros.Les deux alliés sont convaincus que Courtepaille conserve un potentiel de croissance. Ils en veulent pour preuve la performance de l'enseigne en 2010. Dans un marché de la restauration en hausse de 4 % à 5 %, le chiffre d'affaires de l'enseigne a progressé de 7,6 % à 278,7 millions d'euros et elle a dégagé un résultat brut d'exploitation de plus de 28 millions d'euros.Mais Courtepaille n'est pas le seul spécialiste de la grillade à repartir à la conquête des clients. « Les années qui viennent vont être passionnantes », prédit Philippe Labbé. Buffalo Grill, numéro un sur ce segment de restauration avec 327 restaurants et 551 millions d'euros de volume d'affaires, veut continuer à se développer sous les couleurs d'un nouveau concept dénommé « Grand Ouest ». Le groupe Flo estime que sa marque vedette, Hippopotamus, est « sous utilisée » et vise la place de numéro deux du secteur. Lui aussi veut compter 300 restaurants en 2015, contre 150 aujourd'hui pour un volume d'affaire de 280,7 millions. Contrairement à Courtepaille qui restera principalement en périphérie de ville, Hippopotamus va décliner son concept dans une formule de fast-food haut de gamme sous l'enseigne Red (voir « La Tribune » du 7 mars).Reste que tous ces concurrents suivent comme le lait sur le feu les débats sur la TVA à taux réduits. Pour Philippe Labbé, « Une remise en cause de la TVA réduite serait un suicide économique et social ». Héléna Dupuy
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