La diffusion de la TV analogique s'arrête sans incident en Ile-de-France

Tour Eiffel, lundi soir à minuit. Au 1er étage, une fête réunit des VIP : Frédéric Mitterrand (ministre de la Culture), Éric Besson (Industrie et Numérique), Michel Boyon (président du CSA), Nicolas de Tavernost (M6), Rémy Pflimlin (France Télévisions)... Au sous-sol, un technicien de TDF clame devant une baie : « maintenant, j'arrête le signal de TF1 ! ». Immédiatement après, le signal de la Une disparaît des récepteurs, et fait place à un écran noir. Les VIP applaudissent. Le technicien coupe ensuite les autres chaînes. En quelques minutes, la diffusion hertzienne s'arrête pour les 12 millions de Franciliens, non seulement en analogique, mais aussi en numérique. En effet, les émetteurs TNT n'ont été rallumés que mardi, en commençant tôt le matin par la tour Eiffel, suivie par les émetteurs secondaires, tous rallumés à 19 heures. À 17 heures, un premier bilan est tiré au quartier général installé au Conseil supérieur de l'audiovisuel à Paris. Officiellement, « la vigilance et la modestie » sont de mise. Mais tous les signaux sont au vert. « Il n'y a aucune alerte, aucun dysfonctionnement », assure Olivier Gerolami, directeur général de France Télé Numérique, qui supervise l'extinction de la diffusion analogique. Concernant les émetteurs, « ils ont été rallumés dans un délai record par rapport aux autres régions, et sans aucun incident. Il n'y a aucun brouillage, aucun problème de couverture. Une telle absence totale d'incident est rare ». « Ni panique, ni agressivité »Tout semble bien se passer aussi sur le front des immeubles, qui hébergent 47 % des franciliens : les appels passés aux syndics et bailleurs n'ont fait remonter « aucune alerte particulière ». Idem pour le centre d'appels qui avait reçu 30.483 appels à 17 heures (46.000 prévus pour toute la journée de mardi). « Ni panique, ni agressivité », ne sont relevés dans les appels. Parallèlement, 20.000 interventions à domicile ont été réalisées dans la seule journée de mardi : 4.000 via des postiers payés par France Télé Numérique, le solde via des bénévoles. Au total, les postiers devraient réaliser 25.000 interventions cette semaine. Reste les 3.355 foyers dont l'émetteur analogique n'a pas été converti en numérique, et qui héritent donc d'un écran noir. « Ils parlent et on les entend beaucoup », pointe le ministre de l'Industrie Éric Besson, venu inspecter le QG. Jamal Henni
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