La hausse des salaires des footballeurs met les clubs européens en danger

Wayne Rooney, Lionel Messi, Thierry Henry et les autres vont-ils tuer la poule aux oeufs d'or ? à force de demander des salaires toujours plus élevés, les footballeurs européens sont en train de mettre en péril la santé financière de leurs clubs, selon le rapport annuel sur le football publié par Deloitte.Le salaire des joueurs avale une proportion toujours plus importante des revenus des clubs. La crise est particulièrement aiguë en Italie, en France et en Angleterre, avec respectivement 73 %, 69 % et 67 % du chiffre d'affaires des clubs versés en salaires pendant la saison 2008-2009. Cela représente une très forte inflation par rapport à 1996-1997, quand les ratios variaient entre 50 % et 60 %.Cette hausse est d'autant plus spectaculaire que les revenus des clubs ont triplé pendant la même période dans les cinq grands championnats européens (Angleterre, Italie, Espagne, Allemagne et France). Les salaires des joueurs ont donc progressé encore plus vite, culminant désormais à plus de 10 millions d'euros par an (hors sponsors) pour des stars comme Lionel Messi ou Christiano Ronaldo.à l'origine de ces salaires exorbitants se trouve un simple calcul financier : en achetant les meilleurs joueurs, les clubs espèrent obtenir de meilleurs résultats sur le terrain, ce qui rapporterait une hausse des revenus. Une qualification à la Ligue des champions est particulièrement intéressante, parce que cela augmente automatiquement les revenus télévisés, sans compter les ventes de billets ou de produits dérivés.Le problème est que le calcul ne peut pas marcher pour tout le monde. Seuls certains clubs peuvent gagner, tandis que les autres augmentent leurs dépenses en vain, au risque de mettre en danger la santé financière de leur équipe. De plus, l'arrivée de milliardaires comme Roman Abromovitch, qui a injecté 725 millions de livres (875 millions d'euros) dans Chelsea en six ans, fausse la concurrence. peu de transfertsPortsmouth est venu symboliser cette crise en devenant en mars le premier club de l'histoire de la Premier League à faire faillite. « Ses dirigeants ont simplement trop dépensé, explique Dan Jones, l'auteur du rapport. C'est un cas de très mauvaise gestion. »Les difficultés sont rendues aiguës par la crise financière. Avec un accès plus difficile aux crédits, certains clubs commencent à avoir du mal à faire face à leur dette toujours plus élevée. à tel point que les comportements pourraient être en train de changer : très peu de transferts ont été réalisés lors de la dernière trêve hivernale, preuve d'un certaine retenue financière.Eric Albert, à Londre
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