Une toute petite tache, certes infime, mais bien visible. Voilà ce qu'évoquent les chiffres publiés jeudi par Fast Retailing, le groupe textile japonais propriétaire de chaîne de magasins de vêtements Uniqlo. Sur les neuf premiers mois de son exercice démarré début septembre, la marque « basique et bon march頻 affiche des résultats satisfaisants avec un chiffre d'affaire de 6 milliards d'euros et un bénéfice net de 610 millions d'euros, en progression de plus d'un tiers (35,2 %) par rapport à la même période de l'exercice précédent. Mais, sur le seul trosième trimestre de l'exercice (de mars à fin mai), Uniqlo accuse un ralentissement au Japon (où il réalise les trois quarts de ses ventes), avec 106 millions d'euros de bénéfice net, contre 127 millions pour la même période de 2009. Et ce, pour la première fois en trois ans. Fast Retailing a donc revu à la baisse sa prévision de bénéfice net pour l'ensemble de l'exercice, à 605 millions d'euros au lieu des 637 millions attendus jusqu'ici. Quant au chiffre d'affaires annuel, il devrait progresser moins que prévu, à 7,27 milliards d'euros, contre 7,44 milliards.Cette baisse de forme au Japon s'explique par un comportement plus économe de la clientèle, une météo défavorable et peut-être une collection moins attractive. Mais certains analystes se demandent si Uniqlo n'a pas atteint son apogée. D'autant que la dégradation se poursuit en juin (? 5,8 %). La marque fonde sa croissance future sur ses implantations à l'étranger où elle multiplie les ouvertures. Une stratégie salutaire si les Japonais continuent de la bouder. C. S.

latribune.fr

08 Juill 2010, 23:23

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