Pour la FNAIM, les prix des logements anciens sont restés stables

« Pas de choc brutal. » C'est l'expression employée ce jeudi, lors d'une conférence de presse, par René Pallincourt, le président de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), pour qualifier l'évolution du marché de l'immobilier ancien. Car, selon la dernière étude réalisée par le syndicat regroupant environ 11.000 agences immobilières, les prix des logements anciens sont restés stables au cours du 1er semestre 2010. La fédération relève une légère hausse au niveau national, de 0,6 %, pour le deuxième trimestre de cette année comparé au trimestre précédent. Sur un an, entre le premier semestre 2009 et le premier semestre 2010, la variation des prix s'élève à un petit 0,1 %. Le diagnostic diffère donc sensiblement de celui de Century 21, filiale de Nexity forte d'environ 900 agences, qui annonçait, deux jours plus tôt, une augmentation, en France, de 8,48% entre le premier semestre 2010 et la même période l'an passé. Ce n'est pas la première fois que les études réalisées par les professionnels se montrent discordantes. Les écarts s'expliquent en partie par les différences dans la méthodologie et dans l'échantillon, en attendant une amélioration des statistiques sur l'immobilier promise par le gouvernement. La FNAIM nuance néanmoins son propos sur la stabilité en admettant que, dans certains secteurs, on constate des tensions. Exemple : Paris, où les prix ont progressé de 6,8 % entre le premier semestre 2009 et le premier semestre 2010. Un pourcentage inférieur toutefois à celui avancé par Century 21, qui fait état d'une envolée de près de 15 %. Sur un point, en revanche, les deux études convergent : les difficultés rencontrées par ceux qui achètent un logement pour la première fois. Contrairement aux « pluri-accédants » qui, forts d'un apport personnel déjà élevé, peuvent faire face aux niveaux actuels des prix, note la FNAIM. Un phénomène relevé également par la Fondation Dauphine et le Crédit Foncier. Leur baromètre, lancé cette semaine, met en lumière des inégalités entre les locataires et les propriétaires franciliens quant à leur capacité à s'offrir un logement qui correspond à leurs besoins. Natasa Laporte
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.