Legrand, Bic et PSA champions de la transparence

La transparence, c'est l'autre face de la médaille de la gouvernance. Pas étonnant donc que Jean-Pierre Jouyet, président de l'AMF, insiste sur son amélioration pour renforcer la gouvernance des entreprises. L'AMF pourra utilement travailler à partir du nouveau « benchmark » en matière de transparence créé par le leader de l'information réglementée Labrador, associé pour ce projet aux étudiants du master finance et stratégie de Sciences po. Les deux partenaires ont élaboré une mesure objective de la transparence de l'information financière réglementée assise sur quatre piliers : l'accessibilité de l'information, sa précision, sa comparabilité et sa disponibilité. Ces quatre axes d'étude ont été mis en ?uvre au travers de 44 critères en examinant les documents de référence 2008 des sociétés du SBF 120, leur rapport financier semestriel ainsi que la rubrique informations réglementées de leurs sites Internet. Le premier classement dresse un constat clair : cinq ans après l'adoption de la directive Transparence, l'information financière réglementée des sociétés du SBF 120 tarde à se rapprocher de l'excellence. Sur un total de 100 points, la moyenne des sociétés ne ressort qu'à 61 points. Globalement les groupes du CAC 40 sont les plus transparents mais les deux sociétés les mieux notées ne se trouvent pas en son sein. L'équipementier électrique Legrand affiche la meilleure note (88 points) grâce à sa bonne performance en matière d'accessibilité, suivi par Bic (87 points). La troisième place revient à PSA Peugeot-Citroën qui s'est distingué sur la disponibilité. Par catégorie de support, Eramet se distingue avec le meilleur document de référence, Legrand remporte la palme du rapport financier semestriel et Suez Environnement a été primé pour son site Internet. D'une manière générale, c'est la précision de l'information et sa disponibilité qui font défaut, accessibilité et comparabilité étant relativement mieux traitées. Côté précision, les documents de référence pourraient être optimisés alors que 39 % des sociétés ne présentent pas encore leurs comptes sur les trois derniers exercices. La comparabilité pour sa part serait sensiblement améliorée si les sociétés adoptaient la nomenclature de la norme européenne (25 chapitres), sachant par ailleurs qu'un tiers seulement des rapports financiers semestriels suivent une logique de lecture acceptable. C. T.
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