Lehman Brothers et Marseille trouvent un accord sur l'immobilier

Comme prévu (voir notre édition du 4 mai), les représentants de la ville de Marseille ainsi que les dirigeants du fonds de Lehman Brothers à la tête des actifs de la rue de la République se sont vus le 6 mai. Ils sont finalement tombés d'accord sur les modalités de la réhabilitation de cette artère, modalités arrêtées depuis de nombreux mois mais qui n'avaient pas été suivies d'effet. Devant l'insistance des élus marseillais très irrités de la lenteur du fonds américain à entamer les travaux de rénovation, un protocole d'engagements à été signé. « Tout devrait être terminé pour la fin 2013 », a indiqué l'adjoint au maire, Roland Blum. La rue de la République, percée au XIXe siècle et longue de 1,1 kilomètre, relie le Vieux Port au nouveau quartier de la Joliette. Elle a commencé à être rénovée en 2002 dans le cadre du projet Euroméditerranée, la plus grande opération de réhabilitation urbaine de France.priorité des élusCet attentisme du fonds Lehman Brothers n'est pas sans rappeler celui qu'il a déjà observé à Oakland (Californie) où il a récemment négligé de réhabiliter un gros portefeuille immobilier et ce, dans un contexte de rachat parallèle de la dette de cet actif, au nez et à la barbe des investisseurs de la première heure. Les dirigeants du fonds d'investissements de Lehman concernés par l'affaire marseillaise, dont Mark Newman qui voyait Jean-Claude Gaudin jeudi dernier, sont également en train de racheter leur créance à moitié prix auprès d'une filiale allemande de la banque américaine qui avait consenti le prêt pour financer l'acquisition. Au grand dam des investisseurs directs de ce fonds qui se sentent clairement floués. à tel point que 60 d'entre eux ont lancé le 3 janvier 2010 une class action contre les dirigeants de ce fonds, leur reprochant d'avoir acquis des actifs bien au-dessus de leur prix de marché et de les avoir trompés. Reste à savoir maintenant comment va se dérouler la réhabilitation de la principale rue de Marseille. Les élus locaux en ont fait l'une de leur priorité compte tenu des engagements financiers déjà consentis et des enjeux à venir, 2013 étant l'année durant laquelle Marseille sera la capitale européenne de la culture. Si Eurazeo, également propriétaire d'une partie de cette rue, a joué le jeu, Lehman Brothers n'a clairement pas assumé le cahier des charges. Le fonds américain est sous le feu des projecteurs. Il doit maintenant rassurer les parties en présence. n
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