La belle moisson française se heurte à des cours très faibles

céréalesLes céréales françaises se portent bien, merci ! La récolte 2009 a bénéficié d'un climat clément, autorisant une « belle moisson qui comblera tous les besoins » selon le conseil céréales de FranceAgriMer. À 37,5 millions de tonnes, la récolte de blé sera la deuxième récolte la plus importante du pays, grâce aux rendements de la moitié nord du pays. Surtout, le blé français est de bonne qualité. Un indice : le poids de céréales à l'hectolitre, qui se situe à plus de 76 kilos par hectolitre pour près des trois quarts de la récolte. La qualité du blé français a d'ailleurs permis à la France de remporter 54 % des appels d'offres vers l'Égypte depuis le début du mois de juillet. Le premier importateur de blé au monde a en effet durci ses exigences de qualité, en abaissant notamment le taux de punaises accepté dans le blé de 2 % à 1 %, ce qui exclut de facto une grande partie des blés russes. 870.000 tonnes de blé français ont donc déjà été vendus à l'Égypte, contre aucune l'année dernière à la même date.Plus tardive, la récolte de maïs devrait également s'avérer importante, en léger retrait par rapport à 2008, avec 14,9 millions de tonnes prévues malgré le manque d'eau.Enfin, sur l'orge, la progression des rendements et des surfaces ensemencées entraîne un nouveau record, avec 12,3 millions de tonnes de céréales produites, à mettre en regard avec une demande brassicole très faible.Sur le plan international toutefois, la situation céréalière est légèrement moins engageante, même si la campagne 2009-2010 devrait être la deuxième plus forte jamais enregistrée, avec 1.748 millions de tonnes produites, en dehors du riz. C'est d'ailleurs ce que les marchés à terme reflètent : les cours des céréales sont en effet de nouveau orientées à la baisse. Les prévisions de récolte américaines très importantes en maïs et en blé impriment en effet une pression baissière sur tous les marchés ; la faiblesse du dollar permet en effet aux céréales américaines d'être compétitives un peu partout dans le monde, malgré le coût de transport ; les cours américains se répercutent donc sur les autres marchés. Ainsi le blé recule de 13 % sur Euronext Liffe depuis le début de l'année, à 121,50 euros la tonne, contre 5 % pour le maïs, à 119,25 euros la tonne.protéines indispensablesLes cours des céréales sont toutefois souvent faibles lorsque la récolte arrive sur le marché. Pour le blé, la faiblesse de la teneur en protéines des blés français, allemand et américain pourrait devenir un problème. Les prix élevés des engrais azotés constatés l'année dernière pourrait expliquer cette particularité, qui risque de poser problème selon Michel Ferret, chef du service marchés et études de filières de FranceAgriMer. Une forte teneur en protéine est indispensable pour la fabrication de pains industriels moelleux par exemple. nLa campagne 2009-2010 devrait être la deuxième plus forte jamais enregistrée.
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