Primaire  :  la semaine de quatre jours passe mal

éducationC'est un rapport de l'Inspection générale de l'Éducation nationale (Igen), mis en ligne discrètement vendredi dernier (après que France Info a interrogé le ministère sur la non-publication de ses rapports depuis janvier 2008), qui jette à nouveau de l'huile sur le feu. Un an après la mise en ?uvre de la réforme de l'enseignement primaire, les dents grincent toujours. Suppression des cours le samedi matin pour mettre en ?uvre les deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée, nouveaux programmes et évaluations en CE1 et en CM1 restent un casse-tête pour les enseignants.Ainsi, le rapport de l'Igen qualifie-t-il l'année 2008-2009 « d'exceptionnelle par la soudaineté de mise en ?uvre de la réforme ». La « généralisation de la semaine de quatre jours », notamment, conséquence de la suppression des cours le samedi, s'est faite « non sans quelques difficultés ». Jugeant la situation « pas satisfaisante », le rapport pointe la « fatigue des élèves et des enseignants », le « manque de dialogue avec les parents », la moindre concertation entre enseignants et surtout? le manque de temps « pour faire tout le programme d'enseignement ». D'autant plus que les nouveaux programmes sont jugés plus lourds, ce qui complique d'autant la tâche des enseignants pour mettre au point les bulletins trimestriels et organiser les évaluations (a fortiori quand elles interviennent dès février, comme en CM2). L'hypothèse du mercrediCertaines écoles en sont réduites à sacrifier les sorties et activités de découvertes, comme le regrette cette enseignante parisienne de CE1. En guise de solution, les rapporteurs avancent la scolarisation le mercredi matin, une idée défendue depuis longtemps par la FCPE, principale organisation de parents d'élèves. Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale, a réagi hier en renvoyant la patate chaude aux conseils d'école, « qui décident si l'on doit s'organiser en quatre jours ou quatre jours et demi ».Pas si simple. Non seulement parce que les équipes enseignantes sont toujours en rodage sur le terrain. Mais aussi parce que faire cours le mercredi implique de réorganiser nombre de services et activités gérés par les communes (centres de loisirs, transports scolaires, activités culturelles, etc.). Clarisse Jay
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