Les services Western Union seront accessibles dans les kiosques Relay

moyens de PaiementsIl sera bientôt possible d'acheter son journal dans une boutique Relay et en même temps de régler une facture ou de transférer de l'argent. En prévision de l'entrée en vigueur, le 1er novembre, de la directive européenne sur les services de paiement, Western Union a en effet annoncé des partenariats de distribution avec Lagardèrerave;re Services, propriétaire du réseau de magasins de livres et journaux Relay, mais aussi avec Ortel Finance (propriétaire d'Ortel Telecom) et Payup (services électroniques sécurisés), ce qui représente 15.000 points de vente supplémentaires dans 8 pays européens, dont la France et l'Allemagne.« Cette directive harmonise les règles relatives au contenu des contrats bancaires, aux délais de réclamation et à l'information précontractuelle », explique Bernard Dutreuil, directeur systèmes et moyens de paiement à la Fédération bancaire française (FBF). Elle crée aussi un nouveau statut, celui d'établissement de paiement, qui autorise des acteurs non bancaires à proposer des services de paiement. Pour Western Union, l'enjeu est de taille. Nouveaux acteurs« Notre business model change, car l'application de cette directive nous donne l'opportunité de négocier au niveau européen avec des marques majeures de la grande distribution », indique Assaad Hanna, senior vice-président en charge du développement stratégique et commercial de Western Union. Son accord avec La Banque Postale n'est pas remis en question, au contraire, « elle reste notre partenaire stratégique en France », précise-t-il. La formation des nouveaux vendeurs, la simplicité et la fiabilité du système informatique utilisé limiteront les risques de ces réseaux de distribution non bancaires, selon Western Union. Il n'est pas le seul à vouloir profiter du statut d'établissement de paiement dès le 1er novembre.La société Aqoba, futur opérateur non bancaire de cartes de paiement avec programme de fidélisation, a déjà demandé son agrément. D'autres devraient suivre. « Cette directive va accroître la concurrence en permettant l'entrée de nouveaux acteurs industriels, qui n'intervenaient jusque-là que sur une partie de la chaîne de valeur comme Atos, spécialiste des flux de transactions électroniques, ou First Data, fabricant d'outils informatiques de gestion de crédit revolving et de paiement sans contact », estime Éric Delannoy, vice-président du cabinet de conseil Weave.Les opérateurs de téléphonie mobile devraient aussi être en première ligne, car ils ont des points communs avec les banques : la gestion de la relation avec les clients, des flux et de la sécurité. « Le marché était oligopolistique, il va être redynamisé, avec comme conséquence une baisse du coût des transactions monétiques », estime-t-il. Tous les clients devraient en bénéficier, les particuliers comme les entreprises, mais aussi les commerçants. Séverine Sollie
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