Stress  :  Darcos impose la transparence aux entreprises

Les grandes entreprises vont devoir s'attaquer au stress, sous peine de voir leur image écornée. C'est en substance le message adressé hier par Xavier Darcos, lors d'une réunion du Conseil d'orientation sur les conditions de travail. Après la vague de suicides à France Télécome;lécom et plus récemment un nouveau suicide chez Renault, le ministre du Travail souhaite donc développer d'urgence une « politique de prévention active ».Avant le 1er février 2010, les 2.500 entreprises de plus de 1.000 salariés devront avoir engagé ou conclu des négociations sur la prévention du stress au travail en s'inspirant de l'accord national interprofessionnel signé mi-2008. À défaut, elles seront montrées du doigt. Un bilan de ces actions sera en effet effectué région par région et rendu public sur un site dédié, Travailler mieux. Scruté de près, France Télécome;lécom devrait être dans les clous. Son PDG, Didier Lombard, a indiqué hier qu'il entendait avoir « bouclé vers le mois de décembre » un plan antistress.Et si à l'avenir les grandes entreprises traînent toujours les pieds sur la question, des sanctions financières pourront être mises en place, a précisé le ministre, qui préfère pour l'heure jouer la carte de « la transparence ». Rappelant que « les grandes entreprises ont les moyens » de mettre en place un tel plan d'action, il a indiqué que dans un deuxième temps le seuil des 1.000 salariés pourrait être abaissé. Les PME et TPE seront, quant à elles, sensibilisées à la question par l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail et l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail, en attendant que les branches professionnelles déclinent enfin l'accord sur le stress. Enfin, une cellule de veille dédiée à ces questions sera créée au sein de la Direction générale du travail.« éviter tout amalgame »La CGT « a pris acte de l'engagement du ministre à agir » pour la prévention du stress mais appelle à de « profonds changements au travail, dans les entreprises en [?] rendant effectif le droit dans toutes les entreprises (évaluation des risques, document unique, accord stress, travail adapté à l'homme?). Quant à la CFDT, elle regrette que « seules les grandes entreprises soient concernées » et demande que « les systèmes de notation des entreprises et d'évaluation de leurs dirigeants intègrent rapidement des critères sociaux et humains ». De son côté, FO considère que « les entreprises doivent, dans leurs relations avec leurs sous-traitants, montrer une réelle volonté de ne pas externaliser le problème des risques psychosociaux vers des prestataires plus exposés que jamais ». Enfin, la CGPME rappelle que « le suicide est un drame humain inacceptable » et « souhaite éviter tout amalgame qui conduirait, sur la base de situations propres à quelques très grandes entreprises, à faire peser de nouvelles contraintes sur les PME ». nAvant le 1er février 2010, les 2.500 entreprises de plus de 1.000 salariés devront avoir engagé ou conclu des négociations.
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