Le Fiso a déjà dépensé 500 millions d'euros

SocialAu moment où l'exécutif dote le fonds d'investissement social (Fiso), créé à la demande de la CFDT pour faire face à la crise, de quelque 1,4 milliard d'euros dans le budget 2010, l'heure est au premier bilan des dépenses effectuées en 2009. Selon un document envoyé aux partenaires sociaux pour préparer la réunion du comité de pilotage prévue mardi et dont « La Tribune » a obtenu copie, quelque 500 millions d'euros avaient été dépensés par l'État à la fin du mois de septembre, sur 1 milliard d'euros de crédits. Mis à contribution, les partenaires sociaux ont, eux, versé 346 millions d'euros au fonds, mais toutes les sommes ne sont pas comptabilisées.En tête des dépenses, les mesures d'urgence anticrise qui ont déjà absorbé 218 millions d'euros. Avec 234 millions d'heures autorisées depuis le début de l'année, la prise en charge du chômage partiel se poursuit à un rythme élevé. Pour la seule part de l'État, 216 des 297 millions d'euros de crédits prévus ont déjà été consommés. Mais avec le déploiement du dispositif d'activité partielle de longue durée (APLD), qui permet de verser 75 % de la rémunération brute au salarié grâce à une contribution des partenaires sociaux via l'Unedic, l'État se désengagera partiellement. D'ores et déjà, 11 conventions nationales APLD d'entreprise et 18 de branches ont été signées et 10 millions d'heures concernant environ 4.000 salariés ont été autorisées.objectif éloignéAutres dispositifs qui bénéficient d'une large part des deniers du Fiso, les projets territoriaux et sectoriels destinés à former les salariés au chômage partiel ou ceux dont l'emploi est menacé. Au 30 septembre, 171 millions d'euros de dépenses avaient été acceptés, sur un total de 226 millions d'euros envisagés pour 2009. Mais la facture est assumée à part quasi égale par l'État et par les partenaires sociaux, avec respectivement 96 millions et 130 millions d'euros versés au pot.En revanche, la prime exceptionnelle de 500 euros versée aux chômeurs non indemnisés n'avait pas décollé à la fin août ? dernière période connue ? avec 3.283 bénéficiaires et 1,5 million d'euros dépensés alors que 82 millions avaient été programmés. Autre inconnue, l'impact des mesures jeunes. Depuis juin, 31.800 contrats de professionnalisation et 25.000 contrats d'apprentissage auraient bénéficié de la prime. Encore très loin de l'objectif fixé en avril par le chef de l'État? Agnès Laurentles mesures d'urgence anticrise ont déjà absorbé 218 millions d'euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.