clEment Booth, président du conseil de surveillance d'Euler HermesClement Booth, administrateur d'Allianz SE, a été nommé hier à la tête du conseil de surveillance de la filiale d'assurance-crédit Euler Hermes, en remplacement de Jean-Philippe Thierry à partir du 1er janvier 2010. Le troisième trimestre a été difficile pour Euler Hermes : baisse des primes d'assurance de 6,6 % à 414,5 millions d'euros, chute de 99,4 % du résultat net et de 149,6 % du résultat techniqueDans quel état est l'assurance- crédit aujourd'hui ?La crise financière a touché l'industrie de l'assurance- crédit ce qui a entraîné la baisse des primes et la montée des sinistres. L'important est de l'anticiper et d'agir en conséquence, tout en conservant la capacité de fournir des couvertures au juste prix à nos clients, ce qu'Euler Hermes a fait.La situation va-t-elle empirer ?En tant que leader du maché, nous sommes confiants pour 2010. Nous voyons déjà des signes de redémarrage économique qui auront des effets sur l'assurance-crédit. Mais 2010 ne sera pas une année facile.Très critiqué, le modèle économique de l'assurance-crédit doit-il évoluer ?Les critiques ont surtout porté sur les réductions de couvertures de certaines entreprises. La crise ayant été si soudaine, il était difficile d'expliquer en détails les raisons de nos décisions. Il n'en reste pas moins que la majorité des clients d'Euler Hermes sont toujours couverts. Par conséquent, notre modèle économique restera inchangé. Nous avons des fonds propres suffisants pour continuer à exercer notre activité, ce que reflète d'ailleurs la notation financière d'Euler Hermes. L'intervention du gouvernement en assurance-crédit vous semble-t-elle légitime ?Le gouvernement français n'a pas proposé une assurance-crédit alternative mais un complément d'assurance pour les risques que nous ne pouvons pas couvrir. L'État joue un rôle positif de soutien à ces entreprises. Le système d'aide publique de la France a d'ailleurs été repris en Belgique, au Royaume-Uni et bientôt en Allemagne.Quels sont vos projets comme président du conseil de surveillance d'Euler Hermes ?Je veux mettre en ?uvre une organisation plus intégrée des activités et des filiales. Par exemple, la politique de souscription sera centralisée par un comité de direction pour l'ensemble des filiales afin de partager les mêmes normes partout dans le groupe. Nous devons industrialiser nos processus pour être plus efficaces. Nous devons aussi chercher la meilleure manière de communiquer vis-à-vis des clients et des pouvoirs publics, en la matière, la crise nous a beaucoup appris.Propos recueillispar Séverine Sollie

latribune.fr

10 Nov 2009, 1:46

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